Face au confinement imposé aux quatre coins du monde pour lutter contre la propagation du coronavirus, le trafic aérien a vu ses activités se réduire comme peau de chagrin. Les aéroports et les compagnies aériennes tentent de se projeter mais accusent des pertes colossales.
EasyJet (LON:EZJ) a donné les grandes lignes de son plan pour sortir progressivement de l'hibernation forcée. La société basée au Royaume-Uni a déclaré qu'elle réduirait sa flotte et qu'un retour à la normale n'était à prévoir qu'en 2022. La compagnie low cost estime toutefois être capable de tenir le choc de plusieurs mois de paralysie grâce à l'obtention de de 2 milliards de livres de financement, dont un prêt de 600 millions de livres du Trésor et de la Banque d’Angleterre.
Des sièges vides pour la distanciation socialeLe groupe, qui a dû annuler la majorité de ses vols fait bénéficier à ses salariés du chômage partiel pour les mois d'avril et mai, et a également trouvé un accord avec Airbus (PA:AIR), repoussant l'achat de 24 nouveaux avions. La compagnie a en outre déjà anticipé des mesures afin d'assurer la sécurité de ses voyageurs. Dès lors que les vols reprendront EasyJet prévoit de laisser les sièges centraux de ses avions vides pour permettre une distanciation sociale.
L'aéroport de Francfort désertéL'Aéroport de Francfort - le plus grand d'Allemagne et l'un des plus fréquentés d'Europe n'a accueilli que 2,1 millions de passagers en mars 2020. C'est 62% de moins que l'année précédente. Une tendance qui s'est poursuivie au cours de la première semaine d'avril, avec 96,8% de passagers en moins qu'en 2019.
L'un des deux terminaux de l'aéroport de Francfort a dû être complètement fermé, 20 000 employés sont en chômage partiel et l'une des pistes sert de lieu de stationnement pour les avions.
Et cela pourrait continuer jusqu'à la mi-mai au moins, même dans les pays qui ont déjà commencé à assouplir leur confinement, comme l'Autriche. Austrian Airlines ne devrait reprendre ses vols que le 17 mai au moins.