Par David Wagner
Investing.com – Dans une note envoyée à ses clients dimanche, la calèbre banque d'investissement Goldman Sachs (NYSE:GS) a revu à la baisse ses perspectives économiques pour les deux premiers trimestres de 2020, prévoyant désormais que le coronavirus détruise totalement la croissance US de la première partie de l'année.
Jan Hatzius, l'économiste en chef de Goldman Sachs, a en effet abaissé ses prévisions de croissance du PIB pour le premier trimestre de 0,7% à zéro. L'économiste prévoit également une contraction de 5 % au deuxième trimestre, suivie d'un brusque retournement de tendance pour le reste de l'année.
"Nous prévoyons une forte contraction de l'activité économique américaine pour le reste du mois de mars et tout au long du mois d'avril, car les craintes liées au virus conduisent les consommateurs et les entreprises à continuer de réduire leurs dépenses telles que les voyages, les divertissements et les repas au restaurant", a déclaré M. Hatzius.
"Même si la politique monétaire et fiscale s'oriente de plus en plus vers la relance ... ces fermetures et l'anxiété croissante du public face au virus sont susceptibles d'entraîner une forte détérioration de l'activité économique dans le reste du mois de mars et tout au long du mois d'avril", a ajouté Hatzius.
En plus de l'impact sur les dépenses de consommation, Goldman a également noté la probabilité croissante de "perturbations importantes de la chaîne d'approvisionnement", l'épidémie paralysant l'activité économique.
Hatzius estime que la croissance économique américaine devrait ensuite reprendre au cours du second semestre de 2020. Il prévoit une croissance du PIB de 3 % au troisième trimestre et une expansion de 4% au cours des trois derniers mois de l'année. En tenant compte de ses nouvelles estimations, il prévoit une croissance économique de 0,4 % sur l'ensemble de l'année 2020, contre une estimation précédente de 1,2 %.
Hatzius a cependant précisé que ces chiffres dépendent d'un certain nombre de facteurs, dont la réaction du gouvernement, soulignant que "l'incertitude qui entoure tous ces chiffres est beaucoup plus grande que d'habitude".