Par Geoffrey Smith
Investing.com -- Les États-Unis achèvent le retrait de leurs troupes d'Afghanistan. Les voyages internationaux deviennent plus difficiles car la Covid-19 fait à nouveau son apparition. Zoom Video chute après avoir prédit un ralentissement de la croissance, tandis que l'économie chinoise a fortement ralenti en août en raison des blocages liés au Covid. Voici ce qu'il faut savoir sur les marchés financiers ce mardi 31 août.
1. Les États-Unis achèvent leur retrait d'Afghanistan
Les États-Unis ont achevé leur retrait du personnel militaire d'Afghanistan après 20 ans de combats, la plus longue guerre de l'histoire du pays.
Bien qu'un semblant d'ordre ait été rétabli dans les derniers jours du retrait, les scènes chaotiques initiales déclenchées par la prise de contrôle rapide du pays par les Talibans ont nui à la réputation internationale et nationale du président Joe Biden, et ont conduit les commentateurs officiels chinois et russes à se vanter de l'inutilité perçue des garanties de sécurité américaines.
Ces bouleversements n'ont toutefois pas encore eu d'impact clair sur les marchés mondiaux. En particulier, le dollar a continué à être guidé par les attentes en matière de politique monétaire. Même par rapport à d'autres monnaies refuges telles que le franc suisse et le yen japonais, le dollar a progressé au cours du mois dernier.
2. Les voyages transatlantiques deviennent plus difficiles
Les États-Unis et l'Union européenne ont pris des mesures pour durcir les restrictions de voyage l'un pour l'autre, en réponse à la hausse du nombre de Covid-19 des deux côtés de l'Atlantique.
L'UE a publié des directives à l'intention des États membres selon lesquelles seules les personnes entièrement vaccinées devraient être autorisées à voyager librement en Europe. Ces conseils ne sont pas contraignants, les États membres conservant leur souveraineté sur les mesures de santé publique.
Pour leur part, les États-Unis ont relevé le niveau d'alerte pour les arrivées en provenance d'Allemagne et de Suisse (ainsi que du Canada), en raison de l'augmentation du nombre de cas.
Ces mesures ont pesé sur les compagnies aériennes européennes dans les premiers échanges en Europe : IAG (LON:ICAG), propriétaire d'Iberia, de Vueling et de British Airways (non basée dans l'UE), a chuté de 3,0 % pour atteindre son plus bas niveau sur six mois, tandis que Deutsche Lufthansa (DE:LHAG) a perdu 1,1 %.
3. Les actions en hausse, Zoom sous pression
Les actions américaines devraient ouvrir en hausse plus tard, toujours soutenues par les espoirs d'un début tardif et doux de la réduction de la stimulation monétaire.
Vers 13h20, les contrats Dow Jones futures étaient en hausse d'un peu moins de 0,2%, tandis que les contrats S&P 500 et Nasdaq 100 futures étaient tous deux en hausse d'un montant similaire. Le Dow Jones avait sous-performé lundi, les transactions de réouverture ayant à nouveau souffert du flux de nouvelles lié au Covid.
Parmi les valeurs susceptibles de faire l'objet d'une attention particulière, citons Zoom Video, qui a chuté de 12 % dans les échanges après les heures de négociation lundi après avoir annoncé un ralentissement de la croissance du chiffre d'affaires par rapport à l'année dernière. Le chiffre d'affaires n'a augmenté "que" de 54 % en glissement annuel au deuxième trimestre. L'entreprise chinoise de jeux NetEase (NASDAQ:NTES) sera également au centre de l'attention, car elle a publié des chiffres meilleurs que prévu afin d'atténuer les multiples coups portés par les régulateurs ces dernières semaines. L'expert en cybersécurité Crowdstrike est à la tête d'une liste très courte de résultats après la clôture.
4. Ralentissement de l'économie chinoise ; données européennes mitigées
L'ampleur du ralentissement de l'économie chinoise sous la pression de la dernière vague de Covid-19 est apparue dans les indices des directeurs d'achat officiels du pays pour le mois d'août. L'indice PMI manufacturier a ralenti à 50,1, à peine au-dessus de la ligne séparant la croissance de la contraction. L'indice des services a toutefois plongé en territoire de contraction à 47,5, son plus bas niveau depuis février 2020.
Des signes de ralentissement ont également été observés dans certaines parties de l'Europe : En France, les dépenses de consommation ont diminué de 2,2 % en juillet, tandis que les prêts aux ménages britanniques se sont effondrés après la fin d'une exonération fiscale sur les achats de logements.
Parmi les évolutions plus positives, le nombre de chômeurs en Allemagne a diminué plus fortement que prévu en août, de 53 000.
5. Le pétrole ne parvient pas à dépasser 70 $ après l'Ida ; l'API est à l'honneur
Les prix du pétrole brut ont de nouveau lutté contre la barre des 70 dollars le baril, les suites de l'ouragan Ida n'ayant révélé aucun dommage durable à la capacité de production du golfe du Mexique. Les prix de l'essence RBOB Futures ont également été relativement calmes malgré la perspective d'un lent retour à la pleine capacité des raffineries, dont la capacité est légèrement inférieure à 2 millions de barils par jour.
Les effets de l'Ida pourraient compliquer la tâche d'interprétation des données hebdomadaires de l'American Petroleum Institute sur les stocks américains de pétrole brut et de produits à 22h30.
À 13h25, le brut américain était en baisse de 0,9 % à 68,64 $ le baril, tandis que le Brent était en baisse de 0,6 % à 71,80 $ le baril.