Investing.com - Des marchés mitigés ce vendredi - Ibex 35, CAC 40, DAX... - avec un œil sur la semaine prochaine avec comme points centraux les décisions de taux d'intérêt de la Fed le 14 décembre et de la BCE le 15 décembre.
BCE : hausse de 50 ou 75 points de base ?
Et, bien sûr, il y a déjà les prédictions des experts. "Avec des indicateurs de prix qui se détendent et une économie qui résiste mieux que prévu, les réunions des banques centrales de la semaine prochaine laissent présager un ralentissement du rythme des hausses de taux. La Fed et la BCE sont toutes deux susceptibles de procéder à une hausse de +50 points de base (pb) - contre +75 pb précédemment. Dans l'attente de ces réunions, il n'y aura pas d'interventions des banquiers centraux (période de blackout), donc les obligations pourraient être achetées après les baisses d'hier (hausse du prix, baisse du TRI)", expliquent les analystes de Bankinter.
Danske Bank s'attend également à ce que la BCE relève ses taux de 50 pb et continue à les augmenter au cours du premier trimestre de l'année prochaine. Ils s'attendent à ce que le taux de dépôt culmine à 2,75 %.
"Lors de la réunion de la semaine prochaine, nous nous attendons à ce que la BCE annonce une hausse des taux de 50 pb avec une tournure hawkish. Plus précisément, nous nous attendons à ce que l'organisme présente les principes clés de la fin des réinvestissements dans le cadre du processus APP (où les réinvestissements cesseront presque complètement) et une formulation ouverte pour d'autres hausses de taux à venir. Il s'agira d'un compromis qui, selon nous, sera acceptable tant pour les faucons que pour les colombes", note la Danske Bank, citée par FXStreet.
Rabobank se fait également l'écho des prévisions de la Danske Bank, qui estime que la BCE est susceptible de relever ses taux de 50 points de base en décembre, sans toutefois exclure la possibilité d'une hausse de 75 points de base.
Nordea, qui prévoit une hausse de 75 points de base pour la troisième fois consécutive, est un autre expert qui s'attend à une stratégie plus expansionniste de la part de la BCE.
"Nous pensons que la BCE va soit reporter la décision sur la date de début de la réduction des énormes avoirs obligataires, soit fixer la date à la fin du deuxième trimestre ou au début du troisième trimestre 2023, en guise de clin d'œil aux voix plus modérées du Conseil des gouverneurs", indiquent ces analystes.
"Malgré une première détente de l'inflation globale, l'inflation de base reste élevée et retardera la convergence de l'inflation vers l'objectif de la banque centrale. Les nouvelles projections comprendront une prévision pour 2025, mais compte tenu des erreurs de calcul récentes, la BCE devrait faire preuve de prudence tant que les risques d'inflation à la hausse persistent. Nous maintenons notre prévision de taux de 3%.
Fed : tiendra-t-elle sa promesse dovish ?
Quant à la Fed, ces analystes s'attendent à un message hawkish concernant l'orientation de la politique en 2023. Selon ces experts, le récent assouplissement des conditions financières est prématuré et il faudra faire davantage de hausse des taux.
"L'économie américaine reste sur une trajectoire de croissance modeste au quatrième trimestre, et la Fed doit forcer une récession modérée l'année prochaine pour éviter de prolonger l'inflation à partir d'ici. Pour réduire la demande, il faut que les conditions financières générales se resserrent à nouveau, ce qui devrait inclure une combinaison de nouvelles hausses de taux au premier trimestre, de rendements réels toujours élevés et d'un dollar plus fort", note-t-on à la Danske Bank.
Chez BofA, ils sont d'accord : "Nous nous attendons à ce que la Fed relève sa fourchette cible pour le taux des fonds fédéraux de 50 points de base en décembre pour la porter dans la fourchette 4,25 %-4,5 %. Les messages de la Fed au cours des dernières semaines vont clairement dans ce sens. La question la plus importante est de savoir où la Fed va aller ensuite", publie Forexlive.
Par Laura Sanchez