Par Kim Khan
Investing.com – Le plongeon des marchés financiers hier a montré que les investisseurs sont sérieusement préoccupés par une récession mondiale.
Les rendements ont encore atteint des planchers records, taux US à 10 ans passant sous la barre des 0,4 % pour atteindre un plancher intrajournalier de 0,318 % avant de remonter à environ 0,56 %.
Le calendrier économique et celui des bénéfices sont clairsemés mardi, ce qui ne devrait pas changer grand chose puisque les marchés sont concentrés sur d'autres dossiers et que tout chiffre individuel serait largement ignoré comme ne reflétant pas encore l'impact du coronavirus.
Au lieu de cela, les investisseurs devraient regarder les gros titres sur la manière dont les gouvernements gèrent la propagation du Covid-19 et l'impact économique du virus.
1. La Maison Blanche évalue ses options fiscales
Les marchés étant en mode de panique, le président Donald Trump s'apprête à rencontrer son équipe économique pour élaborer une nouvelle réponse destinée à rassurer les investisseurs et les entreprises.
Parmi les actions possibles, on peut citer la garantie d'un congé de maladie payé, une réduction des charges sociales ou des réductions d'impôts pour des secteurs spécifiques. Un porte-parole du sénateur Chuck Grassley, qui préside la commission sénatoriale des finances, a déclaré que des "mesures d'allégement fiscal ciblées" sont envisagées.
Le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin et le directeur du Conseil économique national Larry Kudlow informeront les sénateurs républicains lors d'un déjeuner mardi, a rapporté NBC, afin que les gros titres puissent commencer à sortir alors.
2. Qui sera le prochain à être enfermé ?
Les investisseurs seront également à l'affût de toute mesure plus stricte prise par les gouvernements pour tenter de maîtriser le Covid-19.
Israël a annoncé une quarantaine obligatoire de 14 jours pour tous les visiteurs étrangers, puis le Premier ministre italien a annoncé que la restriction de mouvement sera étendue à toute la nation.
Cette mesure "amènera d'autres pays européens à devenir plus réticents au risque" et les effets d'entraînement se feront sentir directement et indirectement à travers "l'économie de la peur", a tweeté Mohamed El-Erian, conseiller économique en chef chez Allianz (DE:ALVG).
3. Le pétrole montre des signes de légère reprise
Le marché du pétrole est aujourd'hui en difficulté, l'Arabie Saoudite et la Russie ayant transformé une réduction de production en une guerre des prix sans merci, sans compter les craintes de destruction de la demande.
Le prix du brut a ainsi chuté de 25 %, la pire chute depuis la guerre du Golfe de 1991.
Les prix se sont légèrement redressés en fin de journée lundi, augmentant d'environ 2,3 % par rapport au règlement de la journée.
Ce mardi, l'American Petroleum Institute publiera sa mesure des stocks hebdomadaires de pétrole américain, qui ont augmenté de 1,69 million de barils la semaine précédente.
La question est de savoir dans quelle mesure le marché sera intéressé par l'offre américaine, sans parler des chiffres de la semaine dernière.