Investing.com - Les tensions géopolitiques restent au premier plan, tandis que les bénéfices et les données sur les ventes au détail aux États-Unis donneront un aperçu de la santé des consommateurs. Le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, doit s'exprimer, tandis que les données économiques de la Chine et du Royaume-Uni seront suivies de près. Voici ce qu'il faut savoir pour commencer la semaine.
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La saison des résultats s'accélère
La saison des résultats du troisième trimestre s'accélère, plusieurs grandes entreprises américaines devant publier leurs résultats dans une saison où l'on s'attend à une amélioration de la croissance des bénéfices après un premier semestre en demi-teinte.
Tesla (NASDAQ :TSLA) donne le coup d'envoi des résultats pour les mégacaps après la clôture du marché mercredi. Les actions de ces sociétés ont été les principaux moteurs de la reprise des marchés boursiers depuis le début de l'année.
Bank of America (NYSE :BAC) et Goldman Sachs (NYSE :GS) devraient toutes deux publier leurs résultats avant l'ouverture des marchés mardi, et plusieurs banques régionales devraient également publier leurs résultats au cours de la semaine à venir.
Vendredi, JPMorgan Chase (NYSE :JPM), Wells Fargo (NYSE :WFC) et Citigroup (NYSE :C) ont annoncé des bénéfices trimestriels supérieurs aux estimations des analystes, stimulés par la hausse des taux d'intérêt.
Parmi les autres grands noms, citons le géant de la santé Johnson & Johnson (NYSE :JNJ), qui publiera ses résultats avant l'ouverture du marché mardi, le géant des produits de consommation Procter & Gamble (NYSE :PG) avant l'ouverture du marché mercredi, Netflix (NASDAQ :NFLX) après la clôture du marché mercredi et Philip Morris (NYSE :PM) avant l'ouverture du marché jeudi.
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Données américaines ; discours des autorités fédérales
Outre les résultats, les chiffres des ventes au détail aux États-Unis pour le mois de septembre, attendus mardi, donneront aux investisseurs un aperçu de la vigueur des dépenses de consommation, qui représentent environ les deux tiers de l'économie.
Les économistes s'attendent à ce que les ventes au détail aient augmenté le mois dernier ( 0.2% ). Un chiffre plus élevé que prévu pourrait susciter des craintes de reprise de l'inflation et renforcer l'idée que la Réserve fédérale devra maintenir ses taux à un niveau plus élevé pendant plus longtemps.
Les observateurs du marché suivront de près les commentaires du président de la Fed, Jerome Powell, qui s'adressera jeudi à l'Economic Club of New York.
Plusieurs présidents régionaux de la Fed doivent également faire des apparitions au cours de la semaine, notamment Patrick Harker, Thomas Barkin, Neel Kashkari, Loretta Mester et Lorie Logan. Les gouverneurs de la Fed, Lisa Cook et Christopher Waller, doivent également prononcer des discours.
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Volatilité du pétrole
Les prix du pétrole ont bondi de près de 6 % vendredi, le Brent affichant sa plus forte hausse hebdomadaire depuis février, les investisseurs ayant intégré la possibilité d'une aggravation du conflit au Moyen-Orient alors qu'Israël a entamé des raids terrestres dans la bande de Gaza.
Le conflit au Moyen-Orient a eu peu d'impact sur l'approvisionnement mondial en pétrole et en gaz, et Israël n'est pas un gros producteur. Les investisseurs et les observateurs du marché évaluent toutefois la manière dont il pourrait s'aggraver et ce qu'il pourrait signifier pour les approvisionnements des pays voisins dans la principale région productrice de pétrole au monde.
La décision des États-Unis, jeudi, d'imposer les premières sanctions aux propriétaires de pétroliers transportant du pétrole russe dont le prix est supérieur au plafond de 60 dollars le baril fixé par le Groupe des Sept a également contribué à la hausse des prix, dans le but de combler les lacunes du mécanisme destiné à punir Moscou pour son invasion de l'Ukraine.
La Russie est le deuxième producteur mondial de pétrole et un exportateur majeur, et la surveillance plus stricte de ses cargaisons par les États-Unis pourrait réduire l'offre.
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Données sur la Chine
Les observateurs du marché s'intéresseront à une multitude de données économiques en provenance de Chine mercredi, afin d'obtenir des indications sur la stabilisation de la reprise inégale dans la deuxième plus grande économie du monde, alors que des questions subsistent sur l'impact de la crise dans le secteur immobilier du pays et sur l'ampleur des mesures de relance supplémentaires que Pékin pourrait encore avoir à mettre en œuvre.
Les économistes s'attendent à ce que les données sur le produit intérieur brut indiquent une reprise modeste de 4.4% d'une année sur l'autre, ce qui reste inférieur à l'objectif de croissance annuelle d'environ 5 % que s'est fixé Pékin.
Certains rapports indiquent que le gouvernement cherche à augmenter son déficit budgétaire afin d'atteindre l'objectif de croissance de 5 % pour cette année.
Des rapports distincts sur la production industrielle, les ventes au détail et le chômage devraient indiquer de légères améliorations.
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Données britanniques
Le Royaume-Uni publiera son dernier rapport l'emploi mardi, suivi un jour plus tard par les chiffres l'inflation pour septembre, qui seront les derniers rapports avant la réunion de novembre de la Banque d'Angleterre.
L'inflation au Royaume-Uni a été supérieure aux attentes et aux prévisions de la Banque d'Angleterre pendant la majeure partie de l'année, avant de ralentir plus que prévu en août, ce qui a déstabilisé les marchés. Cela dit, elle reste bien supérieure à l'objectif de 2 % fixé par la Banque d'Angleterre.
Par ailleurs, le dernier rapport sur l'emploi a indiqué que le marché du travail britannique commençait à se refroidir, mais que la croissance des salaires restait soutenue.
Le mois dernier, la BoE a voté de justesse le maintien des taux d'intérêt pour la première fois depuis près de deux ans, ce qui laisse à penser que les taux d'intérêt ont atteint leur maximum, mais elle a indiqué qu'elle était prête à prendre des mesures supplémentaires pour maîtriser l'inflation si nécessaire.
--Reuters a contribué à ce rapport