Le ministre du Budget Eric Woerth a estimé lundi que Tracfin, la cellule anti-blanchiment de Bercy, "a fait ce que Tracfin devait faire" en transmettant à la justice des éléments concernant le député PS Julien Dray, au centre d'une enquête sur des mouvements de fonds suspects.
"Tracfin a fait ce que Tracfin devait faire", a expliqué M. Woerth sur Europe 1, soulignant la présence d'"éléments extraordinairement convergents et des éléments qui amenaient Tracfin à transmettre à la justice ce dossier".
"Tracfin agit comme si c'était n'importe quel Français ou particulier. Il n'y a pas eu de différence de traitement. Il fallait transmettre. Tracfin a transmis", a-t-il ajouté.
Julien Dray avait affirmé dimanche que la brigade financière ne détenait, après sept mois d'enquête, "aucune preuve" des malversations dont il est soupçonné: avoir touché plusieurs dizaines de milliers d'euros issus indirectement des caisses de SOS Racisme et de l'organisation lycéenne Fidl.
Le rapport de Tracfin "n'est pas un travail scientifique. On a fait des tableaux. On a fait des additions pour avoir des chiffres qui impressionnent l'opinion... C'est une mise en spectacle délibérée", avait assuré M. Dray sur Europe 1, voyant là une "manipulation".