La première compagnie aérienne allemande Lufthansa a annoncé vendredi la réduction de son trafic depuis Berlin, en partie à cause des retards successifs de l'ouverture du nouvel aéroport de la capitale allemande.
A compter du 31 mars, plusieurs lignes reliant Berlin à d'autres villes européennes vont être supprimés, dont celles vers Manchester (nord de l'Angleterre), Lyon et Budapest, a déclaré à l'AFP un porte-parole de la compagnie.
Elle va aussi réduire de moitié sa desserte de Genève, Milan et Stockholm entre autres, et dans une moindre mesure ses liaisons avec les villes allemandes de Stuttgart (sud-ouest), Cologne et Düsseldorf (nord-ouest), a-t-il ajouté.
Au total Lufthansa va retirer deux avions de sa flotte de 15 appareils stationnés à Berlin.
Les retards à répétition de l'ouverture du nouvel aéroport international berlinois Willy-Brandt (BER), qui a encore été repoussée sine die en janvier, sont l'une des raisons de ces mesures.
"Tout ce qui était prévu pour le nouvel aéroport ne peut pas être transféré sur Tegel", aéroport complètement saturé et confronté à des problèmes logistiques, notamment concernant le traitement des bagages, a expliqué le porte-parole.
Par ailleurs "certaines lignes n'ont tout simplement pas rencontré nos attentes" en termes de trafic passagers, a-t-il également concédé.
Lufthansa, qui n'est pas assez rentable dans l'activité passagers sur les liaisons intérieures et européennes, réduit déjà ces capacités depuis des mois, sur fond de vaste plan d'économies.
Pour tenter d'inverser la tendance, la compagnie a aussi prévu de lancer en juillet une offre "low-cost à la carte" avec trois tarifs différents via sa filiale Germanwings.