Deux Airbus A380 ont survolé dimanche en tandem le célèbre pont franchissant le port de Sydney pour marquer le début de l'alliance entre Qantas et Emirates, élément clé dans la stratégie de la compagnie australienne pour sortir de ses difficultés financières.
Les autorités australiennes de la concurrence avaient donné mercredi leur feu vert mercredi au projet entre Qantas et la compagnie de Dubaï, Emirates.
Cette approbation formelle porte une validité de cinq ans.
L'alliance Qantas-Emirates permet aux deux transporteurs d'harmoniser leurs politiques tarifaires et horaires. Elle permet également à Qantas, en difficulté financière, de transférer de Singapour à Dubaï le hub de ses vols vers l'Europe.
Qantas a par ailleurs aussi mis fin à son partenariat de 20 ans avec British Airways sur la "route Kangourou" entre Londres et l'Australie.
Le premier vol conjoint, de Sydney à Londres, via Dubaï, se déroule ce dimanche.
"C'est un des jours les plus importants dans l'existence de Qantas, créé il y a 92 ans. C'est parce que ce partenariat va jouer un rôle crucial pour nous dans le futur", a déclaré le PDG de la compagnie australienne Alan Joyce.
Etranglée par les coûts, la crise de la zone euro qui pèse sur ses performances intercontinentales et la concurrence accrue, Qantas a enregistré sur l'exercice 2011/12 clos en juin sa première perte annuelle depuis sa privatisation en 1995.
Très exposée aux variations des prix du carburant et du cours du dollar australien, la compagnie de Melbourne, perd chroniquement de l'argent sur ses vols long-courrier. Sa branche intérieure, elle, reste profitable.
Sur les six premiers mois de l'exercice en cours (juillet-décembre 2012), Qantas a affiché un bénéfice, grâce à la réduction des pertes de sa branche à l'international et de compensations versées par Boeing pour des retards de livraison. Mais elle prévenait le mois dernier que le marché restait "difficile".