La première compagnie aérienne d'Arménie, Armavia, incapable de faire face à ses obligations financières, a cessé ses vols lundi après avoir annoncé sa décision de se mettre en faillite.
Fondée en 1996, la compagnie détenue par l'homme d'affaires arménien Mikhaïl Bagdasarov comprenait notamment quatre moyen-courriers, trois Boeing 737 et un Airbus A320.
Elle était aussi la première compagnie à avoir pris livraison, en 2011, du nouvel avion régional Superjet 100 de l'avionneur russe Soukhoï, mais elle avait renoncé depuis plusieurs mois à exploiter cet appareil faute des moyens nécessaires.
"Ces trois dernières années, le propriétaire de la compagnie Armavia a mis en oeuvre des moyens financiers puisés dans ses autres activités pour soutenir le transporteur aérien", a écrit Armavia dans un communiqué.
"Cependant, la situation est aujourd'hui telle qu'il est devenu impossible de continuer à travailler de cette manière", est-il ajouté.
La compagnie a souligné les difficultés liées à la crise économique qui a durement frappé le secteur aérien, provoquant plusieurs importants dépôts de bilan (American Airlines) voire des liquidations, comme récemment la compagnie régionale russe Kuban.
L'autorité russe du transport aérien, Rosaviatsia, a précisé de son côté qu'Armavia souffrait d'arriérés de paiement en Russie dépassant plus de 40 millions de roubles (un million d'euros) envers des aéroports et plus de 200.000 euros envers les contrôleurs aériens.
D'une taille modeste, Armavia était cependant la première compagnie de cette ex-république soviétique du Caucase, avec le statut de compagnie nationale. Elle desservait 48 destinations en Europe, Asie et Afrique du Nord.
La précédente compagnie nationale avait fait faillite en 2003 et le gouvernement a fait savoir qu'aucun autre transporteur n'avait exprimé son intérêt pour obtenir ce statut après la faillite d'Armavia.
Armavia avait été la première compagnie à recevoir le nouvel avion régional Superjet 100 lancé par l'avionneur russe Soukhoï avec plusieurs partenaires internationaux.
Cet avion régional, qui porte les espoirs de renaissance de l'industrie aéronautique civile russe, est aujourd'hui essentiellement exploité par la compagnie russe Aeroflot.