Le nouveau ministre du redressement productif Arnaud Montebourg a entamé lundi un tour de consultation des partenaires sociaux, qui doit être "l'occasion d'un premier échange sur l'état de l'appareil productif français", selon un communiqué du ministère.
L'un des premiers à être reçus au ministère, le président de la Confédération des PME, Jean-François Roubaud, a évoqué "la fragilité d'un grand nombre" de petites entreprises, insistant "sur la nécessité de ne pas renchérir le coût du travail au travers notamment d'une augmentation du SMIC ou du coût des heures supplémentaires", a indiqué son organisation dans un communiqué.
"On a abordé un grand nombre de problèmes et on a prévu de travailler davantage sur des dossiers précis", notamment "le financement" des PME, a précisé M. Roubaud à l'AFP.
La présidente du Medef, Laurence Parisot, doit également être reçue au ministère dans l'après-midi.
Le ministre compte aussi s'entretenir dans la journée avec des représentants syndicaux, le secrétaire général de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly, celui de la CFDT, François Chérèque, et avec le secrétaire confédéral de la CGT en charge du secteur industriel, Mohammed Oussedik.
Le thème de la réindustrialisation de la France a été au coeur de la campagne présidentielle, et Arnaud Montebourg avait indiqué lors de son entrée en fonctions la semaine dernière vouloir faire de son ministère celui de la "reconquête" des emplois industriels détruits.
Ce volontarisme risque toutefois d'être rapidement mis à l'épreuve de la crise, avec une série de plan sociaux redoutés dans les prochaines semaines.
M. Montebourg lui-même a indiqué vouloir "ouvrir des discussions tous azimuts" avec les dirigeants des entreprises qui menacent de fermer des sites en France, prévoyant toutefois: "il se peut que nous encaissions des échecs".