PARIS (Reuters) - Les pilotes d'Air France ont dit "oui" à 52,75% à l'accord négocié par le syndicat SNPL et la direction sur les conditions de détachement chez Transavia France, la filiale low cost de la compagnie aérienne, a fait savoir mercredi l'organisation syndicale.
Cet accord sur lequel les pilotes étaient appelés à se prononcer par référendum a été négocié après les 14 jours de grève qui ont affecté la compagnie en septembre.
Parmi les adhérents du SNPL, majoritaire, le "oui" l'a emporté à 59,8%, montrent les résultats du scrutin diffusés sur le site internet du syndicat. Le taux de participation a été de 78% pour l'ensemble des pilotes Air France.
L'accord doit encore être signé par la direction et les syndicats.
Dans un communiqué, le président-directeur général d'Air France Frédéric Gagey souligne que ce résultat met fin à une période d'incertitude. "Les pilotes, à la majorité, ont choisi de nous accompagner dans notre stratégie de développement sur le marché low cost avec Transavia", déclare-t-il.
Selon le site d'informations économiques latribune.fr, le renouvellement prévu jeudi des instances dirigeantes du SNPL pourrait cependant voir émerger une équipe hostile à l'accord.
"C'est en effet, la tendance dure du SNPL, hostile à cet accord, qui a obtenu vendredi dernier la majorité au conseil du SNPL, lequel élira jeudi le président et chaque membre de son bureau. Sur 44 sièges de ce conseil, il en a raflé 24", écrit La Tribune.
L'accord définit les conditions dans lesquelles des pilotes d'Air France iront travailler sur la base du volontariat pour Transavia France. Il doit aussi permettre à Transavia d'augmenter sa flotte pour la porter jusqu'à 40 appareils, contre 14 prévus par l'accord de 2007 qui a créé Transavia France.
Selon Air France, plus de 200 pilotes d'Air France se sont portés volontaires pour occuper les 72 postes ouverts chez Transavia France.
En Bourse, l'action du groupe Air France-KLM gagne 0,78% à 8,375 euros à 12h15, surperformant le marché parisien (-0,06% pour l'indice SBF 120) et l'indice sectoriel des compagnies aériennes européennes (-0,08%).
(Dominique Rodriguez, édité par Jean-Michel Belot)