Le secrétaire d'Etat au Commerce et à la consommation Hervé Novelli a annoncé mardi qu'il confiait une mission conjointe à l'Institut français de la mode (IFM) et au Crédoc sur les soldes flottants, dont les résultats lui seront remis le 1er novembre.
Cette mission analysera si un recentrage des deux semaines de soldes flottants "sur deux intersaisons" (en avril et novembre) "est pertinent et suffisant ou s'il faut envisager une réforme plus substantielle", a expliqué M. Novelli lors d'une conférence de presse à Bercy, à l'issue d'une réunion avec les fédérations du commerce et les associations de consommateurs.
"La mission rendra ses conclusions le 1er novembre afin qu'une décision soit prise par le gouvernement et que cette décision puisse s'appliquer l'année prochaine", a-t-il précisé.
La Loi de modernisation de l'économie (LME) d'août 2008 a raccourci à cinq semaines les soldes d'été et d'hiver, permettant aux commerçants de choisir deux semaines supplémentaires dans l'année, dits soldes flottants.
"L'ensemble des commerces n'est pas favorable à ces soldes flottants, j'ai noté cela", a indiqué M. Novelli. Mais il faut aussi "entendre du côté des consommateurs qui sont plus mesurés", a-t-il relevé.
"Je ne souhaite pas qu'on décide de manière radicale alors que la LME n'a que deux années d'existence", a-t-il fait valoir.
A la question de savoir si une suppression pure et simple des soldes flottants pouvait survenir, il a répondu: "je ne suis pas, moi, très favorable à l'idée de changer les règles du jeu avant qu'on ne soit sûr des effets qu'elles ont produit".
"Autour de la table, il y avait non pas unanimité mais presque, pour dire qu'il fallait arrêter les soldes flottants", à l'exception notamment de deux associations de consommateurs, a indiqué Jean-Marc Génis, président de la Fédération des enseignes de l'habillement (FEH).
Une partie des commerçants estiment que ces soldes flottants pèsent sur leur chiffre d'affaires et déroutent les consommateurs qui ne savent plus quel est le bon moment pour acheter. Le Conseil du commerce de France a demandé mardi qu'ils soient supprimés.
En ce qui concerne les dérogations pour les dates de démarrage des soldes nationaux (été et hiver), M. Novelli a convenu que le critère de localisation du siège des sites de e-commerce n'avait "pas grand sens".
Alors que les soldes d'été doivent démarrer d'après la loi le dernier mercredi de juin, l'idée de les avancer d'une semaine lorsque ce mercredi tombe le 28 ou le 29 "a recueilli non pas une unanimité mais un bon consensus", a-t-il noté. Beaucoup de commerçants s'étaient plaints cet été d'un démarrage tardif.