L'opérateur téléphonique Orange (groupe France Télécom) va répercuter sur ses clients la hausse projetée de la TVA sur les forfaits "triple play", a déclaré Stéphane Richard, directeur général de France Telecom, dans une interview diffusée mercredi sur le site internet du Figaro.
Cette hausse, décidée par le gouvernement dans le cadre de la préparation de son budget 2011, devrait coûter à Orange 230 millions d'euros.
"Nous ne pouvons pas faire un cadeau de cette importance", a ajouté le directeur général de France Télécom pour expliquer sa décision de répercuter sur ses clients la hausse de la TVA sur les prix des abonnements "triple play" et sur celui des téléphones portables mobiles pouvant recevoir la télévision.
Jusqu'ici une moitié de la facture des offres "triple play" était assujettie à une TVA à 19,6% et l'autre à un taux réduit de 5,5%. A la recherche de recettes fiscales supplémentaires, et sous le coup d'une injonction de Bruxelles, le gouvernement a décidé d'appliquer le taux le plus élevé sur la totalité de la facture.
Pour M. Richard, une telle mesure de hausse serait "un coup de massue fiscal". "Depuis 2008, le secteur des télécoms supporte déjà quatre nouvelles taxes. En incluant le surplus de la TVA, ces taxes coûteront rien que cette année près de 900 millions d'euros", a-t-il ajouté.
Concernant les nouveaux produits, M. Richard a indiqué que Orange cherche à se positionner sur le marché des tablettes de type iPad, en introduisant "de la diversité de choix et de prix". "Nous allons sortir la tablette Galaxy de Samsung, siglée Orange, ainsi qu'une tablette Huawei sous Android pour moins de 200 euros avant la fin de l'année", a encore déclaré M. Richard.
Selon le patron de France Telecom, les opérateurs peuvent encore reprendre la main face aux géants Apple et Google. A cet effet, il "a invité le 8 octobre à Paris les patrons de Vodafone et Deutsche Telekom" pour "réfléchir en commun à la création d'un système d'exploitation, qui est le cheval de Troie utilisé par les Google et autre Apple pour établir leur propre relation avec nos clients".
"A nous quatre, a-t-il poursuivi, nous pesons près d'un milliard de clients et avons une vraie force de frappe et capacité d'influence sur l'industrie".