La Bourse de New York a fini en légère hausse mardi, encouragée par la banque centrale américaine qui a confirmé qu'elle s'apprêtait à mettre en oeuvre de nouvelles mesures de soutien à l'économie: le Dow Jones a gagné 0,09% et le Nasdaq 0,65%.
Selon les chiffres définitifs de clôture, le Dow Jones Industrial Average est monté de 10,06 points à 11.020,40 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 15,59 points à 2.417,92 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 a quant à lui progressé de 0,38% (4,45 points) à 1.169,77 points.
En baisse en première partie de séance, l'indice vedette de Wall Street s'est hissé en territoire positif peu après la diffusion des minutes de la réunion de septembre de la Réserve fédérale (Fed). Il atteint ainsi son plus haut niveau de clôture depuis début mai.
L'institution "est prête à de nouvelles mesures d'assouplissement quantitatif", qui consistent à injecter des liquidités sur les marchés du crédit pour soutenir l'activité, a expliqué Owen Fitzpatrick, de la Deutsche Bank.
"C'est ce qui a fait réagir le marché", a-t-il ajouté, relevant que "les secteurs qui montent sont ceux qui sont le plus sensibles à la conjoncture économique".
Lors de sa réunion en septembre, la Fed s'était dite prête à de nouvelles injections de liquidités pour soutenir l'activité si la situation l'exigeait, une perspective qui, depuis, soutient les marchés boursiers.
Selon les minutes de cette rencontre, "cette indication était conforme au sentiment des membres du Comité selon lequel" un nouvel assouplissement monétaire "pourrait être de circonstance sous peu".
"Le réflexe du marché a été de monter, mais la plupart des intervenants avaient anticipé (l'idée de nouvelles mesures de soutien) depuis deux semaines", a jugé de son côté Michael James, de Wedbush Morgan.
"Je ne vois rien dans ces minutes qu'on ne connaissait pas déjà, à part confirmer de manière plus définitive qu'on peut s'attendre à plus d'assouplissement dans un proche avenir", a-t-il ajouté.
Les investisseurs attendaient par ailleurs les résultats trimestriels d'Intel (+1,07% à 19,77 dollars), diffusés après la clôture, et ceux, mercredi matin, de la banque JPMorgan Chase (+1,69% à 40,40 dollars)
Au chapitre des fusions-acquisitions, le numéro un mondial de la pharmacie, Pfizer (+0,57% à 17,48 dollars), va racheter le laboratoire King Pharmaceuticals pour 3,6 milliards de dollars en numéraire, soit 14,25 dollars par action. Le titre de la cible s'est logiquement envolé de 39,31% à 14,14 dollars.
La chaîne de produits de beauté Avon Products est montée de 4,16% à 34,54 dollars. Le quotidien britannique Daily Mail cite des rumeurs de marché rapportant que L'Oréal pourrait faire une offre à 44 dollars par action.
Le secteur des services pétroliers a été recherché alors que les autorités américaines ont levé sous conditions le moratoire sur les forages en eaux profondes dans le golfe du Mexique. Transocean a bondi de 4,68% à 64,81 dollars, Noble de 3,34% et Diamond Offshore Drilling de 4,03%, Hercules Offshore de 11,35%..
Le fonds d'investissement KKR a gagné 2,64% à 11,29 dollars. Il va acheter au pétrolier Chevron (+0,16% à 83,84 dollars) une part minoritaire dans la société d'oléoducs Colonial Pipeline en partenariat avec un fonds de pension coréen. Le montant n'a pas été précisé.
Dans l'informatique, l'action Apple a pris 1,08% à 298,54 dollars, après avoir touché en journée 299,50 dollars, du jamais vu. Les analystes de Barclays Capital ont passé leur objectif de cours à 385 dollars contre 340 dollars auparavant.
Google a progressé de 0,47% à 541,39 dollars. Il s'est associé à d'autres investisseurs pour lancer un vaste projet de champ éolien au large de la côte est des Etats-Unis, d'un prix total évalué à cinq milliards de dollars.
Le marché obligataire, fermé lundi, s'est replié. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans est remonté à 2,422% contre 2,381% vendredi soir, et celui du bon à 30 ans à 3,794% contre 3,746%.