Wall Street a ouvert en petite hausse jeudi après un chiffre assez favorable sur la consommation américaine, qui n'a pas surpris outre mesure des investisseurs également attentifs à la situation grecque: le Dow Jones prenait 0,44% et le Nasdaq 0,36%.
Vers 13H50 GMT, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average gagnait 79,88 points, à 18.080,28 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 18,44 points, à 5.095,13 points.
L'indice élargi S&P 500, très suivi par les investisseurs, s'adjugeait 0,35%, soit 7,30 points, à 2.112,50 points.
Mercredi, la Bourse de New York avait nettement progressé, dans la foulée de places européennes déjà optimistes sur la Grèce, les investisseurs jugeant que le marché avait trop flanché depuis le début du mois: le Dow Jones avait pris 1,33%, à 18.000,40 points, et le Nasdaq 1,25%, à 5.076,69 points.
Désormais, la Bourse se maintient en légère hausse "après un chiffre un peu meilleur que prévu sur les ventes de détail en mai aux Etats-Unis", ont noté les experts de la maison de courtage Charles Schwab.
Cependant, le marché ne s'est pas enthousiasmé pour cette hausse de 1,2% des ventes de détail le mois dernier, pourtant de bon augure pour la consommation, car elle est à peine plus forte que le 1,1% sur lequel tablait les analystes.
Pour Patrick O'Hare, de Briefing, c'est à l'international qu'il faut chercher "le facteur manifeste de hausse des marchés", avec un regain d'optimisme sur la dette grecque, qui semble continuer à porter les places européennes, l'Eurostoxx 50 gagnant plus de 1,5%.
Alexis Tsipras, Premier ministre grec, poursuit son offensive jeudi à Bruxelles pour tenter d'arracher un accord avant fin juin sur la poursuite du financement de son pays, qui passait par une rencontre avec Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, après une reprise du dialogue la veille avec Paris et Berlin.
"Depuis longtemps, certains disent que le marché n'a pas peur des conséquences d'un défaut de la Grèce sur sa dette et de sa sortie de la zone euro", a ironisé M. O'Hare. "Si c'était vraiment le cas, on n'aurait pas assisté à une réaction aussi positive."
- Box s'envole -
Dans les valeurs, l'équipementier sportif Nike, qui va succéder pour huit ans à son concurrent allemand Adidas (XETRA:ADSGN) comme fournisseur officiel de la Ligue nationale de basket-ball américaine (NBA) à partir de 2017, prenait 1,16% à 104,54 dollars.
Le géant du commerce en ligne Amazon (NASDAQ:AMZN) gagnait 1,11% à 435,54 dollars, sans pâtir de l'ouverture par la Commission européenne d'une enquête sur un éventuel abus de position dominante dans la commercialisation des livres numériques.
Le service de stockage de fichiers Box, dont l'entrée en Bourse en janvier avait été un grand succès, s'envolait de 13,04% à 20,11 dollars, après avoir fait part d'une nette hausse trimestrielle de son chiffre d'affaires et d'une perte nette jugée moins forte que prévu.
La chaîne de restaurants Krispy Kreme, spécialisée dans les donuts, bondissait de 12,24% à 19,53 dollars, après l'annonce d'une hausse de plus de 5% de ses ventes à périmètre comparable au dernier trimestre, ce qui a contribué à faire progresser son chiffre d'affaires.
Le groupe de prêt-à-porter masculin Men's Wearhouse prenait 6,46% à 62,31 dollars, après avoir annoncé un accord d'exploitation avec les centres commerciaux Macy's (+0,60% à 68,95 dollars) en marge de résultats trimestriels manifestement bien accueillis.
Contre la tendance, le spécialiste des vêtements pour le yoga Lululemon perdait 1,08% à 66,05 dollars. Le fondateur, Chip Wilson, et sa famille ont décidé de vendre toutes leurs parts dans l'entreprise en raison de désaccords avec la direction.
Le marché obligataire américain stoppait sa récente baisse, le rendement des bons à dix ans déclinant à 2,450% contre 2,484% la veille au soir, et celui des bons à 30 ans à 3,168% contre 3,215% précédemment.