La nouvelle secrétaire d'Etat au Commerce et à la Consommation, Martine Pinville, s'est déclarée mercredi "prête à discuter" avec les professionnels d'une éventuelle réforme du système d'organisation des soldes, tout en soulignant toutefois la nécessité de "se laisser le temps".
"Il y a déjà eu une réforme (concernant la suppression des soldes flottants, NDLR), elle se met en place, on a six semaines pour voir ce qui se passe et on fera le point à la fin de cette période", a déclaré Mme Pinville, lors d'une visite des grands magasins parisiens à l'occasion de l'ouverture officielle des soldes d'été.
Plusieurs représentants professionnels des commerçants du textile, dont le président de la Fédération du prêt-à-porter féminin Daniel Wertel, ont réclamé ces derniers jours une réforme de l'organisation des soldes, jugeant que ceux-ci se tiennent trop tôt dans la saison.
"Je suis prête à rencontrer les professionnels pour en discuter", a expliqué Mme Pinville.
"Mais il ne faut pas non plus se précipiter ou vouloir aller trop vite. Il faut se laisser le temps de regarder tout ça", a souligné la secrétaire d'Etat.
Pour Mme Pinville, le premier jour des soldes reste "un moment important" dans la mesure où il peut "être clairement identifié par les consommateurs français et internationaux", à l'inverse des diverses promotions qui se font le reste de l'année avec des dates différentes selon les enseignes.
"On sent qu'il y a toujours un intérêt", les soldes restant "le moment où il peut y avoir de vraies bonnes affaires à faire", car c'est la seule période où les commerçants sont autorisés à vendre à perte, ce qui leur permet d'accorder des rabais plus importants, a-t-elle ajouté.
Martine Pinville a remplacé le 17 juin Carole Delga au poste de secrétaire d'Etat au Commerce, à l'Artisanat, à la Consommation et à l'Economie sociale et solidaire.
Les soldes d'été ont démarré ce mercredi matin à 8H00 pour une durée de six semaines et non plus de cinq comme auparavant, à la suite de la suppression des soldes flottants cette année. Mais dans un contexte de crise où les promotions se multiplient tout au long de l'année, l'intérêt des consommateurs pour l'évènement apparaît quelque peu émoussé.
Cet été, seuls 60% des Français se déclaraient prêts à participer aux soldes à moins de 10 jours de l'ouverture officielle, soit une chute de 15 points par rapport à l'an dernier.