LONDRES (Reuters) - Le secteur pétrolier et gazier de la mer du Nord britannique a supprimé plus de 5.000 postes depuis la fin de l'année dernière du fait de la chute des cours du brut, a annoncé lundi la toute nouvelle Autorité pétrolière et gazière (OGA) du pays.
Les compagnies pétrolières présentes dans la mer du Nord sont particulièrement affectées par le recul de près de 55% des cours du Brent depuis juin 2014, une évolution qui vient exacerber des conditions d'activité caractérisés par des coûts opérationnels figurant parmi les plus élevés du secteur.
En outre, le bassin de la mer du Nord est l'un des plus matures du monde.
"Malheureusement, cela a conduit à la perte de quelque 5.500 postes depuis la fin de 2014", déclare Andy Samuel, directeur général de l'OGA, cité dans un rapport présentant les premiers travaux de l'Autorité, mise sur pied il y a cinq mois.
Les opérateurs présents dans la mer du Nord, dont Shell, BP (LONDON:BP), Chevron ou encore ConocoPhillips (NYSE:COP), ont tous annoncé des suppressions de postes, ce qui a renforcé les craintes d'une perte de compétences.
La mission de l'OGA est d'aider les opérateurs à extraire autant de pétrole et de gaz possible de bassin de la mer du Nord.
Le secteur pétrolier et gazier emploie quelque 375.000 personnes et reste une importante source de recettes fiscales pour l'Etat, même si elles sont en baisse.
La production pétrolière britannique est tombée à son plus bas depuis le début de la production vers le milieu des années 1970 à mesure que les champs les plus anciens arrivent à épuisement.
(Karolin Schaps, Benoit Van Overstraeten pour le service français)