L'action du groupe automobile allemand Volkswagen (XETRA:VOWG) dévissait à la Bourse de Francfort lundi matin après la révélation vendredi d'une tricherie sur les contrôles antipollution aux Etats-Unis.
Le titre a dégringolé de 13% à l'ouverture, et vers 07H30 GMT il chutait de 16,53% à 135,55 euros, plombant l'indice Dax des trente valeurs vedettes (-0,60% à 9.857,13 points).
Plusieurs maisons de courtage ont déjà abaissé leur recommandation sur le titre. Et le magazine allemand Manager Magazin rapportait lundi matin que Volkswagen allait cesser la commercialisation de modèles diesel aux Etats-Unis.
Les autorités américaines ont révélé vendredi que Volkswagen aurait doté quelque 482.000 véhicules vendus aux Etats-Unis d'un logiciel sophistiqué capable de détecter automatiquement à quel moment ils étaient soumis à un test de mesure anti-pollution des autorités.
Dans ce scénario, ce petit logiciel espion enclenchait - a priori à l'insu des conducteurs - un mécanisme interne de limitation des gaz polluants permettant au véhicule de passer le test sans encombres et de se voir décerner un certificat de bonne conduite écologique.
Toutefois, une fois le test fini, le mécanisme anti-pollution se désactivait et le véhicule libérait alors dans l'atmosphère davantage de gaz polluants, et notamment du dioxyde d'azote ou Nox, lié à de graves maladies respiratoires dont l'asthme.
L'affaire n'est pas seulement embarrassante pour l'image jusque-là immaculée du groupe allemand: elle pourrait également se traduire par de très lourdes pénalités financières, pouvant théoriquement atteindre les 18 milliards de dollars.