La Bourse de Paris était en petite hausse mercredi matin (+0,30%), à l'occasion d'une séance riche en indicateurs macroéconomiques à travers le monde, dans un marché inquiet pour les perspectives de croissance mondiale.
A 09H40 (07H40 GMT), l'indice CAC 40 prenait 13,32 points à 4.441,83 points. La veille, il avait fortement baissé, de 3,42%.
"Les marchés actions, qui ont fortement chuté hier à cause des craintes sur la croissance mondiale et le scandale Volkswagen (XETRA:VOWG), ne trouveront pas de support dans les statistiques chinoises publiées ce matin", font remarquer les stratégistes de Crédit Mutuel-CIC.
L'activité manufacturière chinoise s'est encore lourdement contractée en septembre, selon un indice de référence tombé à son plus bas niveau depuis six ans et demi, confirmant l'essoufflement persistant de la croissance de la deuxième économie mondiale.
L'impact du ralentissement chinois sur l'économie mondiale est plus fort "que prévu", a d'ailleurs estimé mardi la patronne du Fonds monétaire international Christine Lagarde.
A l'agenda figurent également des indicateurs d'activité aux Etats-Unis et en zone euro.
En France, l'activité du secteur privé a cru modérément en septembre, à 51,4 points, après 50,2. L'Insee a par ailleurs confirmé que la croissance de l'économie française avait été nulle au deuxième trimestre, après avoir progressé de 0,7% au premier, selon sa deuxième estimation.
Les investisseurs naviguent actuellement à vue dans un environnement où le brouillard s'est épaissi après la décision de la banque centrale américaine (Fed) de laisser ses taux inchangés, l'accompagnant d'un discours prudent sur l'évolution de l'activité mondiale.
"Des interprétations divergentes sur la décision de la Fed et les inquiétudes sur la croissance mondiale continuent de se traduire par un environnement de marché très volatil, où toute mauvaise nouvelle inattendue peut se traduire par des mouvements de vente dramatiques", constate M. Nicholson, en référence notamment au scandale Volkswagen.
Le scandale des moteurs diesel du groupe allemand a pris une ampleur inédite mardi, le constructeur admettant que 11 millions de ses véhicules dans le monde étaient équipés du logiciel de trucage aux tests antipollution découvert aux Etats-Unis.
Il pesait toujours sur le secteur automobile dont les valeurs continuaient leur dégringolade à l'image de Peugeot (-5,77% à 13,06 euros), Faurecia (-3,45% à 26,62 euros), Renault (PARIS:RENA) (-4,28% à 63,70 euros), Valeo (PARIS:VLOF) (-1,34% à 110,50 euros) et Plastic Omnium (-0,54% à 20,09 euros).
Les titres pâtissaient également d'un abaissement de recommandation sur le secteur automobile à "neutre" contre "surpondérer" auparavant par les analystes de Société Générale-CIB.
Total (PARIS:TOTF) prenait pour sa part 0,39% à 39,92 euros après avoir annoncé qu'il allait amplifier son programme de réduction de coûts et baisser davantage ses investissements pour affronter la chute des cours du pétrole et préserver son dividende, à l'occasion d'une journée investisseurs à Londres.
Alcatel-Lucent (PARIS:ALUA) gagnait 0,48% à 3,16 euros. L'équipementier finlandais en télécoms Nokia (HEL:NOKIA) a confirmé ses engagements vis-à-vis de l'emploi et de l'activité en France, dans le cadre du projet de rachat de son concurrent franco-américain qu'il compte boucler début 2016.
Orpea (+1,07% à 69,09 euros) profitait pour sa part d'une hausse de son bénéfice net au premier semestre.
Alten (+1,94% à 45,20 euros) bénéficiait d'un relèvement de recommandation à "acheter" contre "conserver" auparavant par Société Générale (PARIS:SOGN).