PARIS/LONDRES (Reuters) - Les Bourses européennes ont nettement accentué leurs pertes jeudi à mi-séance avec le retournement à la baisse du secteur automobile dans la matinée, dans un marché qui reste en outre préoccupé par le ralentissement de la croissance économique en Chine et les risques que cela pose pour le reste du monde.
L'amélioration du climat des affaires en Allemagne en septembre, contrairement aux attentes et pour le troisième mois d'affilée, selon l'enquête mensuelle de l'institut Ifo, n'a pas suffit a soutenir la cote.
À Paris, l'indice CAC 40 perdait 1,6% à 4.361,75 points à 13h20. À Francfort, le Dax reculait de 2% et à Londres, le FTSE de 0,72%. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 abandonne 1,71% et l'EuroStoxx 50 de la zone euro 1,52%.
Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en baisse de 0,6 à 0,7%. Les investisseurs, qui s'inquiètent du calendrier de la hausse des taux de la Réserve fédérale, seront attentifs aux propos de sa présidente, Janet Yellen, à 23h00, à l'Université Amherst du Massachusetts.
L'euro reste orienté en hausse, autour de 1,1227 dollar, à la suite des déclarations du président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, qui a noté mercredi qu'il faudrait du temps avant de pouvoir juger de l'opportunité d'une extension du programme d'achats d'actifs.
Volkswagen (XETRA:VOWG), qui a perdu environ les deux tiers de sa valeur lundi et mardi à la suite de l'éclatement du scandale de falsification des tests d'émission, poursuit son rebond entamé la veille et prend encore 3%.
En revanche, l'inquiétude gagne le reste du secteur, dans le collimateur des régulateurs à la suite de ce scandale. L'indice automobile perd 3,2%, plus forte baisse sectorielle en Europe alors qu'il affichait la plus forte hausse en début de journée, entraîné notamment par BMW (XETRA:BMWG) qui cède 6,8%, suivi de près par Peugeot 6,3%, plus forte baisse du CAC 40.
L'action BMW s'est retournée en cours de matinée à Francfort, les traders évoquant une information de presse, démentie par le groupe bavarois, selon laquelle il est apparu que certaines de ses voitures diesel dépassaient les normes d'émissions polluantes.
(Sudip Kar-Gupta, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)