PARIS (Reuters) - Michel Platini a fait appel samedi de sa suspension de toute activité liée au football prononcée par la commission d'éthique de la FIFA et la Fédération française de football (FFF) s'est déclarée prête a appuyer un éventuel recours devant le Tribunal arbitral du sport.
Un porte-parole du président de l'UEFA a indiqué qu'il avait fait appel devant la chambre de recours de la Fédération internationale de football de la suspension à titre conservatoire prononcée jeudi à son encontre en même temps que celle infligée au président de la FIFA, Sepp Blatter.
Michel Platini, qui vise la succession de Sepp Blatter lors d'un congrès de la FIFA prévu en février, est mis en cause pour un versement de deux millions de francs suisses (1,8 million d'euros) reçu en 2011.
L'ancien international français, dont le statut a été décrit par le procureur comme se situant "entre celui de témoin et d'accusé", assure que la somme qui lui a été versée par la FIFA l'a été en toute légalité en rétribution d'un travail fourni dix ans plus tôt.
En cas de rejet de son appel, il pourrait se tourner vers le TAS, une instance indépendante d'arbitrage dans les contentieux liés au sport basée à Lausanne, avec le soutien de la FFF. Selon France Info, la fédération française a adopté le principe d'un éventuel recours auprès du TAS si l'appel de Michel Platini était rejeté.
L'information a été confirmée par un porte-parole de la FFF, qui a ajouté que l'examen de l'appel pourrait prendre huit jours. "C'est le délai habituel", a-t-il dit.
Michel Platini a reçu le soutien de la Confédération sud-américaine de football (Conmebol), qui a jugé sa suspension "disproportionnée et inopportune".
"En ces temps difficiles, qui nécessitent une réforme globale de la FIFA, la Conmebol croit fermement dans la capacité de M. Platini à diriger la FIFA et à mener le monde du football vers un avenir plus radieux", a-t-elle déclaré dans un communiqué publié vendredi soir.
"M. Platini n'a pas été reconnu coupable de quelque accusation que ce soit et sa suspension provisoire fait peser un risque pour l'intégrité du processus électoral à la FIFA", a-t-elle ajouté.
(Julien Prétot et Brian Homewood à Berne; Yann Le Guernigou pour le service français)