PEKIN (Reuters) - Le président de l'autorité boursière chinoise a présenté sa démission, a-t-on appris auprès de deux sources lundi, après que des mesures jugées contre-productives ont effacé plus de 5.000 milliards de dollars (4.590 milliards d'euros) de capitalisation sur les marchés actions de Shanghai et de Shenzhen depuis leur dernier pic de juin 2015.
Selon ces sources, Xiao Gang, 57 ans, a proposé la semaine dernière de quitter la présidence de la Commission chinoise de contrôle boursier (CSRC), prenant acte du fait qu'un dispositif dont il a été l'instigateur, un coupe-circuit censé prévenir un nouveau krach, a été accusé d'avoir favorisé la chute des cours en tout début d'année.
Ce dispositif, utilisé à deux reprises au cours des trois premières séances de 2016, a été désactivé le 7 janvier, trois jours seulement après avoir été institué.
"La direction centrale (du Parti communiste) est très mécontente de Xiao Gang. Il est acquis qu'il changera de poste", a dit une source proche du pouvoir, en ajoutant ne pas savoir où il irait ensuite.
"Xiao Gang a remis sa démission la semaine dernière", a confirmé une source financière.
Il n'était pas clair à ce stade si la démission de Xiao Gang, dont le mandat court normalement jusqu'à la fin de 2018, a été acceptée par le gouvernement central, a poursuivi la source proche du pouvoir.
La CSRC a démenti que Xiao ait présenté sa démission. "Cette information ne correspond pas aux faits", a-t-elle écrit sur le site de microblogging Weibo.
(Benjamin Kang Lim et Kevin Yao, Benoît Van Overstraeten pour le service français, édité par Véronique Tison et Bertrand Boucey)