Les marchés européens continuent de s'enfoncer dans le rouge, toujours minés par de lourds dégagements sur les valeurs pétrolières, après une note négative de Standard & Poor's, et sur les valeurs bancaires dans le sillage des comptes décevants d'UBS.
S&P's a abaissé ses prévisions de prix pour le baril de Brent, à 40 dollars durant le reste de l'année 2016, avant 45 dollars en 2017 et 50 dollars ensuite, ce qui pèsera mécaniquement sur les cash-flows des grandes entreprises du secteur.
'La probabilité de dégradation d'un cran de la dette de plusieurs compagnies européennes est significative', prévient donc l'agence de notation, qui dégrade déjà celle sur Shell.
Ce contexte lourd concernant le pétrole éclipse complètement de bonnes nouvelles sur le front du taux de chômage, en baisse dans la zone euro en décembre 2015 (à 10,4%) et en Allemagne en janvier (à 6,2%).
Malgré cette donnée encourageante, le DAX de Francfort perd 2,1% avec notamment un repli de 4,7% pour Infineon. Le fabricant de semi-conducteurs a bien commencé son exercice, mais il a présenté des perspectives plus ternes pour le trimestre en cours.
A Zurich où le SMI cède 1,7%, UBS (-8%) se trouve lourdement sanctionné après des résultats 2015 certes bien orientés en fin d'année, mais en raison d'éléments exceptionnels. De plus, les perspectives présentées par la banque sont pour le moins prudentes.
Le FTSE de Londres dévisse de 2,6%, sous le poids en particulier d'une chute de 8,8% pour BP (L:BP) : aux propos négatifs de S&P's sur son secteur, s'ajoute la publication des résultats du groupe britannique, lourdement affectés par la chute des cours du pétrole.
Le CAC40 parisien lâche 2,8%, derrière son poids-lourd pétrolier Total (PA:TOTF) (-4,8%), mais aussi ses valeurs bancaires Credit Agricole (PA:CAGR) (-5,6%), BNP Paribas (PA:BNPP) (-6,1%) et Société Générale (PA:SOGN) (-6,9%) dans le sillage d'UBS.
L'AEX d'Amsterdam perd quant à lui 2,6%, miné bien sûr par la dégradation de note chez S&P's sur Shell (-4,8%), mais aussi par le décrochage de valeurs financières comme la banque ING (AS:ING) (-6,9%).
A Bruxelles où le Bel20 -dépourvu de valeurs pétrolières- ne cède 'que' 1,9%, le chimiste Solvay (BR:SOLB) (-4,9%) fait figure de lanterne rouge, devant le groupe énergétique Engie (-3,4%).
Le PSI20 de Lisbonne recule de 2%, grevé notamment par un retrait de 2,9% pour l'acteur pétro-gazier local Galp Energia, qui essuie l'une des plus fortes baisses de l'indice portugais.
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