PARIS (Reuters) - La confiance des ménages s'est repliée en France en février par rapport au mois précédent, sous l'effet notamment d'un regain d'inquiétude concernant le chômage et d'une dégradation de l'opinion sur les perspectives d'évolution du niveau de vie, selon les données publiées mercredi par l'Insee.
L'indicateur synthétisant cette confiance a reculé de deux points, à 95, alors que les économistes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur un nombre stable, à 97. Il s'éloigne ainsi davantage de sa moyenne de longue période, qui s'établit à 100.
L'enquête de février fait apparaître une quasi-stabilité de l'opinion des ménages sur leur situation financière passée (-1 point) mais une inflexion de deux points de celle relative à leur situation future.
Après une forte hausse en janvier, l'opinion des ménages sur l'opportunité d'effectuer des achats importants affiche un recul de six points, tout en se maintenant au-delà de sa moyenne de longue période.
Leur opinion sur leur capacité d'épargne, actuelle et future, apparaît peu changée, tandis que la proportion de ménages estimant qu'il est opportun d'épargner diminue de quatre points pour atteindre son niveau le plus bas depuis août 2015, observe l'Insee.
Après un regain d'optimisme sur le niveau de vie futur en France en janvier (+5 points), le solde correspondant a cédé sept points en février.
Les craintes des ménages concernant le chômage sont reparties en hausse après le net recul de janvier, un bond de 13 points ramenant le solde correspondant à son niveau de décembre dernier et le faisant repasser au-dessus de sa moyenne de long terme.
L'Insee signale par ailleurs que l'indicateur synthétique de novembre a été révisé à 96, contre 97 précédemment, en raison de l’actualisation des coefficients des variations saisonnières.
(Myriam Rivet, édité par Wilfrid Exbrayat)