LONDRES (Reuters) - Kingfisher (LON:KGF), numéro un européen des magasins de bricolage et d'aménagement de la maison, a annoncé mercredi une hausse de 0,3% de son bénéfice annuel, battant ainsi le consensus, mais a dit rester prudent quant à ses perspectives en France, son marché le plus rentable.
Le groupe, propriétaire des enseignes britanniques B&Q et Screwfix et des françaises Castorama et Brico Dépôt, a réalisé un bénéfice imposable de 686 millions de livres (866 millions d'euros) sur l'exercice annuel clos le 31 janvier.
Les analystes attendaient en moyenne un résultat de 667 millions après celui de 684 millions dégagés l'exercice précédent.
Les ventes du groupe ont progressé de 3,8% à taux de change constant à 10,3 milliards de livres mais leur hausse n'a été que de 1,2% en France contre +5,6% au Royaume-Uni et en Irlande.
"A court terme, les fondamentaux du contexte économique britannique restent positifs, mais nous restons prudents pour les perspectives en France", a dit la directrice financière, Karen Witts.
"Les perspectives plus larges de l'économie mondiale restent incertaines et l'impact du référendum sur l'UE au Royaume-Uni est inconnu", a-t-elle ajouté.
La directrice générale, Véronique Laury, avait présenté en janvier une stratégie visant à augmenter les bénéfices annuels de 500 millions de livres d'ici 2021 pour un coût de 800 millions sur cinq ans, en misant entre autres sur le commerce électronique et les gains de productivité.
Elle a précisé mercredi que Kingfisher distribuerait 600 millions de livres à ses actionnaires sur les trois prochaines années par le biais de rachats d'actions.
En Bourse, l'action du groupe gagnait 3,05% à 361,3 pence à 8h51 GMT, la meilleure performance de l'indice FTSE 100 de la Bourse de Londres, qui prenait alors 0,25%.
Avant mercredi, le titre affichait une hausse de 7% sur les trois derniers mois mais un repli de 6% sur un an. Au cours de clôture de mardi, l'entreprise était valorisée environ huit milliards de livres.
(James Davey, Marc Angrand pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)