La ministre de l'Economie Christine Lagarde a enjoint mercredi à des clients de restaurants de profiter de la baisse des prix qu'affichent certains restaurants depuis le matin, consécutive à l'entrée en vigueur de la TVA à taux réduit dans la restauration.
"Profitez-en", a lancé Christine Lagarde à des clients attablés au Clos Bourguignon, un bistrot du centre de Paris, première étape d'une visite express à l'heure du déjeuner dans quatre établissements du quartier Opéra/Grands Boulevards.
Ce petit restaurant traditionnel affiche des baisses de prix conformes aux engagements de la profession en contrepartie du passage de la TVA de 19,6 à 5,5% (sauf pour les alcools) dans le secteur.
Pour le déjeuner, la carte affichait des baisses d'environ 12% sur deux entrées, deux plats, deux desserts et l'eau minérale. "Sept produits, promesse tenue", a souligné le patron, Louis Deconquand, devant la ministre.
"Le président de la République a tenu sa promesse" d'obtenir de l'Union européenne le droit d'appliquer la TVA à taux réduit à la restauration, a souligné Mme Lagarde. "Nous demandons aux restaurateurs de tenir les leurs", a-t-elle ajouté en référence aux engagements pris par les organisations professionnelles de baisser les prix, d'embaucher et d'augmenter les salaires, enfin de moderniser les établissements.
"C'est bien que tout le monde joue le jeu, les grands fleurons, les petits restaurants, les groupes, les indépendants", a-t-elle expliqué au Café de la Paix, restaurant huppé de la place de l'Opéra.
Le menu le moins cher y est passé mercredi de 30 à 25 euros.
Etape également à l'Hippopotamus du boulevard des Capucines puis au Quick, l'enseigne de restauration rapide qui a aussi baissé le prix de son menu phare le Giant.
Si l'essentiel de la restauration rapide était déjà taxée à 5,5% sur les ventes à emporter, une partie de son activité, quand les produits étaient consommés sur place, restait jusqu'à mercredi imposée à 19,6%.
Quick annonce aussi avoir mis en place mardi un accord d'intéressement avec le personnel. Cet accord "n'aurait pas pu être envisagé sans la baisse de la TVA", a assuré Jean-Paul Brayer, PDG du groupe Quick.