BANGALORE (Reuters) - La croissance économique mondiale va ralentir et l'inflation aura du mal à se redresser en dépit de politiques monétaires toujours ultra-accommodantes, estiment des économistes interrogés par Reuters, qui plaident pour un recours à la stimulation budgétaire afin de soutenir l'activité.
En l'absence de mesures de relance budgétaire, la croissance mondiale devrait s'établir autour de 3% cette année selon la médiane de leurs prévisions et ne dépasserait pas 3,3% l'année prochaine.
Ces chiffres sont légèrement inférieurs aux prévisions actualisées du Fonds monétaire international d'une croissance mondiale de 3,2% en 2016 et de 3,5% en 2017.
Près de 86% des centaines d'économistes interrogés la semaine dernière ont estimé que les grandes économies développées devaient désormais recourir à l'arme budgétaire pour stimuler l'activité plutôt que d'assouplir encore leur politique monétaire.
Ils estiment à une écrasante majorité que les dépenses d'infrastructures seraient les plus efficaces, certains plaidant toutefois pour une augmentation du salaire minimum, qui favorisent une augmentation de la consommation sur la durée.
D'autres ont proposé des modalités de soutien comme des baisses permanentes d'impôt, une augmentation des dépenses d'éducation ou des réformes structurelles.
Les ministres de Finances et les banquiers centraux qui se retrouvent à Washington cette semaine pour les rencontres de printemps du FMI, de la Banque mondiale et du G20 devraient évoquer la nécessité de nouvelles mesures de soutien à la demande mondiale que la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, a appelées de ses voeux.
(Sumanta Dey; Marc Joanny pour le service français, édité par Marc Angrand)