Les ventes mondiales du géant européen de l'automobile Volkswagen (DE:VOWG_p), toujours aux prises avec un retentissant scandale, ont légèrement progressé au premier trimestre, selon des chiffres publiés vendredi.
Le groupe aux douze marques, de Seat à Skoda en passant par Porsche et le fabricant de camions MAN, a livré un peu plus de 2,5 millions de véhicules dans le monde entre janvier et mars, soit 0,8% de plus qu'au premier trimestre 2015, d'après un communiqué.
Seule sa marque historique Volkswagen semble souffrir encore du scandale. Le groupe a truqué les moteurs diesel de certaines de ses voitures pour les faire passer pour moins polluantes qu'elles ne sont.
La marque Volkswagen a ainsi vu ses ventes mondiales reculer de 1,3% au premier trimestre, sur fond de chute aux Etats-Unis, où a éclaté le "dieselgate" en septembre, mais aussi d'effondrement du marché automobile brésilien.
Entre janvier et mars, la marque Volkswagen a vendu près de 1,46 million de voitures mais connu des "évolutions de marchés différentes selon les régions", selon son directeur des ventes Jürgen Stackmann, cité dans un communiqué.
Sur son marché le plus important, la Chine, elle a enregistré une forte croissance (+6,5%), y signant le meilleur trimestre de son histoire. En revanche, elle a décroché au Brésil (-39%) et a poursuivi son repli aux Etats-Unis (-12,5%), tandis que stagnaient ses livraisons en Europe (-0,2%). Sur son marché national, l'Allemagne, qui est également son deuxième plus gros débouché, la baisse est de 3,8% sur un an.
Au seul mois de mars, la marque Volkswagen a écoulé dans le monde 543.700 voitures, soit 2,7% de moins qu'en mars 2015.
Les autres constructeurs - généralistes ou haut de gamme - du groupe affichent de meilleures performances au premier trimestre: Audi a progressé de 4%, le tchèque Skoda de 4,3%, l'espagnol Seat de 0,2% et Porsche a vu ses ventes grimper de 9,5%.
D'après les chiffres européens dévoilés vendredi par l'Association des constructeurs automobiles européens (ACEA), le groupe figure toujours en tête du marché européen avec une part de 22,2% en mars, même s'il continue de perdre du terrain.
L'entreprise de Wolfsburg (nord) se débat toujours avec les conséquences du scandale du diesel, qui a sérieusement écorné son image. Le groupe devrait publier à la fin du mois une gigantesque perte nette pour l'exercice 2015 et pourrait priver ses actionnaires de dividende, pour la première fois depuis le début des années 80.
Il a annoncé mercredi que les bonus de ses dirigeants subiront "une réduction substantielle" dans le sillage du "dieselgate" et alors que le débat sur ces rémunérations variables a enflammé l'Allemagne ces derniers jours.