La Bourse de New York a terminé en forte baisse jeudi, dernière séance d'une semaine écourtée, ébranlée par l'ampleur de la dégradation du marché de l'emploi aux Etats-Unis : le Dow Jones a perdu 2,63% et le Nasdaq 2,67%.
Le Dow Jones Industrial Average a lâché 223,32 points, à 8.280,74 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 49,20 points, à 1.796,52 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 a lui abandonné 2,91% (26,88 points), à 896,45 points.
La séance a été prolongée exceptionnellement de 15 minutes par le New York Stock Exchange en raison d'"irrégularités" de son système informatique.
Indicateur toujours très suivi, les statistiques mensuelles de l'emploi aux Etats-Unis "ont tiré la sonnette d'alarme pour les courtiers et ont fait naître des doutes sur la possibilité d'une reprise rapide de l'économie", ont expliqué les analystes de Charles Schwab.
Après deux mois de baisse, le nombre d'emplois détruits par l'économie américaine est remonté à 467.000 en juin. Les économistes ne tablaient que sur 365.000 emplois perdus.
Maigre consolation, la progression du taux de chômage est un peu inférieure aux attentes du marché (9,5% au lieu de 9,6%).
Ces chiffres "sont très décevants", a commenté Peter Cardillo, d'Avalon Partners, estimant que le repli des indices de Wall Street "aurait pu être pire". "Ce ne sont pas les consommateurs qui vont nous sortir de la récession", a-t-il ajouté.
Le volume d'échanges est resté extrêmement faible à la veille d'un long week-end, les marchés restant fermés vendredi à la veille de la fête nationale.
Les 30 valeurs composant le Dow Jones ont fini dans le rouge, avec des replis particulièrement marqués par les valeurs énergétiques et minières.
Le marché obligataire, refuge de l'investisseur inquiet, est monté. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 3,495% contre 3,544% mercredi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,317% contre 4,347% la veille.