L'estimation du coût pour les compagnies d'assurance du séisme et du tsunami survenus au Japon le 11 mars a été revue entre 20 et 30 milliards de dollars par le cabinet de modélisation et d'évaluation du risque AIR Worldwide, selon un communiqué publié vendredi.
AIR Worldwide avait initialement fait état d'une fourchette comprise entre 14,5 et 34,6 milliards de dollars.
L'autre grand acteur de la modélisation, Eqecat, avait lui estimé la facture entre 12 et 25 milliards de dollars.
Le séisme le plus coûteux à ce jour reste le tremblement de terre qui avait frappé le sud de la Californie (Etats-Unis) en janvier 1994, avec 22,2 milliards de dollars de dégâts assurés, en dollars constants, selon une estimation du réassureur allemand Munich Re.
Selon AIR Worldwide, les dégâts assurés dus uniquement au séisme survenu au large de Sendai s'élèveraient entre 11 et 21 milliards de dollars, tandis que ceux liés au tsunami entre 8,0 et 9,7 milliards.
Par comparaison, le tremblement de terre de Kobe, en 1995, avait coûté aux assureurs 7,4 milliards de dollars, en dollars constants.
AIR précise que son estimation inclut les indemnisations assurées par le pool de réassurance japonais pour le risque sismique Japan Earthquake Reinsurance (JER) et s'entend net des sommes prises en charge par l'Etat japonais.
"Jamais un séisme de cette magnitude n'avait été aussi bien documenté", a indiqué Jayanta Guin, vice-président de AIR Worldwide en charge de la recherche et de la modélisation.
En terme de catastrophe naturelle, l'événement le plus coûteux reste l'ouragan Katrina, en 2005, avec un total de 62,2 milliards de dollars, en dollars courants.