PARIS (Reuters) - Le nombre de défaillances d'entreprises a rebondi au deuxième trimestre en France, sous l'effet des mouvements sociaux et des inondations qui ont marqué le printemps, selon des données diffusées mercredi par Euler Hermes (PA:ELER).
Après avoir plongé de 11% au premier trimestre, le nombre de défaillances d'entreprises a augmenté de 1,8% sur la période mars-juin, indique l'assureur-crédit dans un communiqué.
"Les mouvements sociaux (grèves, blocage de raffineries) et les aléas climatiques (inondations) ont directement touché les entreprises françaises, d'où ce rebond des défaillances", observe Stéphane Colliac, économiste France chez Euler Hermes.
La mobilisation contre la loi Travail a notamment pris la forme d'un mouvement de grève dans les raffineries, entamé en mai et qui s'est prolongé jusqu'aux premiers jours de juin.
Le début du mois de juin a également été marqué par des inondations qui ont principalement touché le nord-ouest de la France et le bassin parisien.
Cette tendance à la hausse des faillites s'avère encore plus marquée pour la région Ile-de-France, qui souffre encore des conséquences des attentats du 13 novembre à Paris et Saint-Denis, souligne Euler Hermes.
Sur 12 mois glissants à fin juin, les défaillances d'entreprises franciliennes s'inscrivent en hausse de 3,3%. Les secteurs les plus affectés restent ceux du tourisme et des loisirs, à savoir l'hébergement et restauration (+3,7% sur douze mois) et les transports (+22,5%).
A titre de comparaison, à l'échelle nationale, le nombre de défaillances s'inscrit en recul de 3,1% entre juin 2015 et juin 2016, sous l'effet d'une amélioration de la santé financière des entreprises.
Malgré cette tendance globale au repli des défaillances, les niveaux restent largement supérieurs à ceux observés avant la crise. "Le retour à la normale a débuté, mais il est encore loin d’être achevé", a souligné Stéphane Colliac.
(Myriam Rivet, édité par Emmanuel Jarry)