TOKYO (Reuters) - Nissan n'envisage pas à l'heure actuelle de demander à son directeur général Hiroto Saikawa de présenter sa démission, ont déclaré vendredi à Reuters deux sources informées, après que Saikawa a admis jeudi un trop-perçu dans sa rémunération en violation des procédures internes du constructeur japonais.
Reuters, citant une source au fait de la question, a rapporté jeudi qu'une enquête interne à Nissan a établi que Hiroto Saikawa et d'autres dirigeants du groupe ont reçu une rétribution inappropriée.
Cela jette une ombre sur la promesse faite par Saikawa d'améliorer la structure de gouvernance de Nissan après l'arrestation en novembre dernier du président déchu Carlos Ghosn, accusé de malversations financières.
Interrogée sur la possibilité que Saikawa présente sa démission à cause de son inconduite présumée, l'une des sources a répondu par la négative.
"Cela n'arrivera pas, je ne le crois pas", a dit cette source. "Il n'y a rien d'illégal", a-t-elle ajouté.
Aucun commentaire n'a pu être obtenu dans l'immédiat auprès de Nissan.
Le conseil d'administration de Nissan, qui a prévu de se réunir lundi, devrait évoquer de possibles sanctions disciplinaires.
S'exprimant jeudi devant des journalistes, Saikawa a demandé pardon et promis de restituer le trop-perçu lié au régime de droits à la plus-value d'actions du constructeur japonais.
Cette rétribution indue, qui s'élèverait à plusieurs dizaines de millions de yens (plusieurs centaines de milliers d'euros), a été révélée lors d'une réunion de la commission d'audit de Nissan mercredi, a rapporté Reuters.
(Maki Shiraki; Jean Terzian pour le service français)