PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes accentuent leurs pertes vendredi à la mi-séance et Wall Street est attendue en baisse à l'ouverture, alors que les investisseurs, qui excluent de moins en moins une victoire de Donald Trump, ajustent leur position à l'approche de l'élection présidentielle américaine mardi.
À Paris, l'indice CAC 40 perd 0,92% (40,55 points) à 4.371,13 points vers 11h45 GMT. À Francfort, le Dax cède 0,85% et à Londres, le FTSE abandonne 1,30%. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 recule de 0,83%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,87% et le Stoxx 600 de 0,89%.
Les places européennes, qui retombent à leur niveau de début juillet, pourraient ainsi terminer la semaine sur leur plus fort repli hebdomadaire depuis les turbulences du début d'année sur les marchés financiers mondiaux.
Au-delà de l'incertitude politique aux Etats-Unis, qui a contribué à affaiblir le dollar cette semaine, les marchés pourraient réagir ce vendredi à la publication des chiffres des créations d'emplois en octobre aux Etats-Unis. Le rapport mensuel du département du Travail sera publié à 12h30 GMT.
Les résultats d'entreprise continuent aussi d'alimenter l'actualité en Europe.
Contre la tendance, le secteur du luxe se distingue dans le sillage de Richemont (SIX:CFR) (9,19%), plus forte hausse du FTSEurofirst 300, et de L'Oréal (2,41%), plus forte progression de l'EuroStoxx 50.
Le groupe suisse a annoncé un renouvellement de sa direction pour faire face à un contexte difficile tandis que le spécialiste français des cosmétiques a fait état jeudi d'une accélération de ses activités au troisième trimestre.
Dans le secteur plus large des biens personnels et domestiques, le seul à résister à la déprime générale, Ubisoft (PA:UBIP) bondit de plus de 8% après avoir relevé son objectif de résultat opérationnel.
JCDecaux (PA:JCDX) chute en revanche de près de 9%, plus forte baisse du Stoxx 600, le numéro un mondial de la communication extérieure ayant déçu les investisseurs en prévoyant un recul de ses ventes en fin d'année.
Le calme prévaut sur le marché des changes, seule la livre confirmant son raffermissement de la veille, tandis que les cours du pétrole poursuivent leur baisse.
(Bertrand Boucey pour le service français)