La Bourse de Paris a terminé vendredi en baisse de 0,48%, pessimiste avant les conclusions d'une réunion entre les ministres des Finances européens sur la Grèce, alors que l'Europe continue à se distinguer par ses atermoiements dans ce dossier.
Après avoir ouvert en légère hausse, le CAC 40 est repassé dans le rouge dans la matinée pour céder à la clôture 14,54 points à 3.031,08 points dans un volume d'échanges étoffé de 5,60 milliards d'euros.
"La séance a été difficile car beaucoup d'informations ont révélé que la réunion en Pologne n'était pas aussi prometteuse que ce que l'on espérait", a résumé Dov Adjedj, vendeur d'actions chez Aurel BGC.
"Des informations circulent selon lesquelles l'Allemagne aurait réitéré son refus d'une mise en place des euro-obligations et la participation des créanciers privés au plan de sauvetage de la Grèce pourrait être moins forte qu'attendu", a-t-il expliqué.
La réunion informelle se poursuivait en Pologne entre les ministres des Finances de l'Union européenne en présence du secrétaire au Trésor américain, Timothy Geithner qui s'est dit préoccupé par les divisions entre Européens.
L'Europe continue en effet à se distinguer par ses atermoiements sur un sauvetage ou pas de la Grèce au bord du gouffre.
Une éventuelle faillite d'Athènes serait préférable à un sauvetage jugé trop onéreux, a estimé la ministre autrichienne des Finances, Maria Fekter, alors que d'autres capitales s'escriment à rejeter cette option.
L'Union monétaire bute aussi sur les garanties demandées par la Finlande en échange de nouveaux prêts à la Grèce. Enfin, la zone euro a décidé de reporter à octobre toute décision sur le versement d'une nouvelle tranche de prêts dont Athènes a impérativement besoin.
Pour les économistes du courtier Aurel BGC, les attentes des marchés à l'égard de la réunion en Pologne "sont sûrement un peu trop fortes".
Alors que les statistiques macroéconomiques sont délaissées par des investisseurs focalisés sur la crise de la dette, l'indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan pour septembre s'est établi à 57,8 points soit "un de ses niveaux les plus faibles depuis 2009", a souligné Frédéric Rozier, gérant d'actions chez Meeschaert Gestion Privée.
Le secteur bancaire a connu une nouvelle séance très agitée au terme de laquelle l'action de la banque Société Générale a gagné 3,44% à 18,96 euros mais ses rivales Crédit Agricole (-10,97% à 4,92 euros) et BNP Paribas (-7,56% à 28,19 euros) ont chuté sur fond de rumeurs évoquant une dégradation de la note de crédit de l'Italie par l'agence de notation financière Moody's Investors Service.
L'agence, qui a débuté sa période d'examen de trois mois de la note italienne le 17 juin, devrait rendre sa décision ce vendredi.
Peugeot a gagné 1,93% à 18,45 euros et Renault 1,39% à 27,44 euros, alors que les ventes de voitures neuves dans l'UE sont reparties à la hausse en août après deux mois consécutifs de baisse.
Enfin, Hermès a cédé 4,75% à 255,55 euros, reprenant sa cotation après une suspension la veille, après que la famille fondatrice a obtenu le feu vert de la justice pour réorganiser le capital du sellier.