Les Bourses européennes ont terminé lundi en nette hausse, dopées par la volonté affichée par l'Europe de renforcer le fonds de secours de la zone euro (FESF), et par l'espoir que la Banque centrale européenne (BCE) réduise bientôt ses taux d'intérêt.
La perspective d'un renflouement de certaines banques françaises par le gouvernement, évoquée par la presse, a également été accueillie positivement par les investisseurs même si elle a été démentie par plusieurs sources.
Après une ouverture en nette baisse, les places financières ont dépassé les 2% de hausse en cours de séance, à l'exception de Londres.
Paris a clôturé sur une hausse de 1,75%. Francfort a bondi de 2,8%, Milan de 3,32% et Madrid de 2,56%. Londres a progressé de 0,45% seulement.
A Wall Street, le Dow Jones prenait 1,41% et le Nasdaq 0,22% vers 16H00 GMT.
Les Européens réfléchissent à doter leur Fonds de secours (FESF) d'instruments supplémentaires, au-delà de ceux décidés en juillet, pour lui donner "plus de force" face à la crise de la dette, a déclaré le commissaire européen Olli Rehn dans un entretien au quotidien allemand Die Welt.
Des rumeurs de presse faisaient état lundi d'un projet de quadruplement de la capacité de prêt du fonds à 2.000 milliards d'euros.
Par ailleurs un responsable de la BCE, l'Autrichien Ewald Nowotny, n'a pas exclu des baisses de taux directeurs dans la zone euro.
L'unique statistique attendue par les opérateurs a en revanche déçu: les ventes de maisons individuelles neuves ont reculé aux Etats-Unis en août pour le quatrième mois d'affilée.
Les investisseurs sont confrontés à des choix difficiles. "D'un côté, la brutale correction des actifs risqués a créé des opportunités" mais, de l'autre, "le spectre de la récession et du retour de la crise financière" est bien présent, a commenté Lorenzo Ballester, directeur général de CCR Asset Management.
Malgré un mauvais démarrage, les valeurs bancaires, très exposées aux dettes souveraines des pays de la zone euro, ont bondi.
A Milan, Intesa Sanpaolo s'est envolée de 8,31% et UniCredit de 6,33. A Paris, BNP Paribas a pris 3,99% à 26,33 euros, Crédit Agricole 3,66% à 4,59 euros et Société Générale 5,44% à 17,55 euros.