La Bourse de Paris a terminé en forte baisse mardi, perdant 2,61%, soit une troisième séance de baisse d'affilée, tourmentée par la crise de la dette en zone euro et les risques d'une faillite de la Grèce.
Le CAC 40 a lâché 76,28 points à 2.850,55 points, dans un volume d'échanges de 3,459 milliards d'euros. La veille, il avait perdu 1,85%.
Le marché parisien a entamé la séance du mauvais pas, ne cessant de glisser au point de perdre 4% dans l'après-midi, avant de remonter en fin de séance dans le sillage de Wall Street.
Les investisseurs ont été pris entre "l'ambiance morose qui tourne autour de la Grèce, saupoudrée de propos de Ben Bernanke", le président de la Réserve fédérale américaine, souligne Dov Adjedj, vendeur d'actions chez le courtier Aurel BGC.
Les marchés ont un peu relevé la tête en fin de journée mais les craintes sur la Grèce n'ont pas été dissipées pour autant. "Cela reste une séance très négative", rappelle le vendeur d'actions.
"Le report de la réunion exceptionnelle du 13 octobre, qui devait décider ou non de l’octroi à la Grèce de la tranche d’aide de 8 milliards d'euros, est une mauvaise nouvelle qui perturbe les marchés", soulignent les stratégistes du Crédit Mutuel-CIC.
Autre motif d'inquiétudes, la participation du secteur privé au second plan d'aide à Athènes devrait être revue à la hausse.
En dehors de la zone euro et au moment où les marchés misent une croissance très faible aux Etats-Unis, Ben Bernanke a exhorté mardi les élus du Congrès à ne pas saper la reprise économique du pays, qu'il a jugée "proche de fléchir" et encore "léthargique" sur le front de l'emploi.
Les inquiétudes des investisseurs sont d'autant plus vives que, comme le souligne l'agence de notation Moody's dans sa note quotidienne consacrée aux marchés, "les turbulences des marchés menacent le financement de l'économie", en pénalisant notamment les banques.
Les valeurs bancaires ont encore souffert mardi à l'image de BNP Paribas (-5,15% à 27,18 euros), Crédit Agricole (-6,50% à 4,70 euros) et Société Générale (-4,90% à 18,04 euros).
Hors CAC 40, Dexia a terminé en chute libre (-22,46% à 1,01 euro), alors que la banque, en grande difficulté, pourrait être démantelée. Le gouvernement belge va tenir dans la soirée une réunion extraordinaire sur la situation de l'établissement.