Les trois groupes bancaires français appelés par le régulateur européen à renforcer leurs fonds propres à hauteur de 8,8 milliards d'euros ont annoncé jeudi qu'ils le feraient par leurs propres moyens.
La Société Générale a indiqué dans un communiqué qu'elle serait en mesure d'atteindre le ratio de fonds propres "durs" (capital et bénéfices mis en réserve rapportés aux prêts accordés) de 9%, requis d'ici fin juin 2012, "par ses propres moyens, sans faire appel aux fonds publics et tout en continuant à financer l'économie française".
Le groupe coopératif BPCE, qui s'appuie sur les réseaux Banques Populaires et Caisses d'Epargne, a annoncé qu'il le ferait "sans faire appel à des fonds publics". "Comme par le passé, le renforcement de la solvabilité du groupe résultera principalement de la mise en réserve de ses bénéfices et de la poursuite de l'émission régulière de parts sociales", a-t-il ajouté dans un communiqué.
"Il n'est pas envisagé et pas nécessaire de faire appel au marché des institutionnels ou à l'Etat" pour augmenter les fonds propres, a précisé un porte-parole.
BNP Paribas a de son côté déclaré qu'il parviendrait à ce ratio sans lever de fonds sur les marchés, selon une porte-parole.
Dans le cadre d'un plan de recapitalisation des banques européennes, le régulateur bancaire EBA a évalué les fonds propres supplémentaires nécessaires aux quatre grandes banques françaises testées.
Dans le détail, les besoins de BPCE sont évalués à 3,4 milliards d'euros, ceux de Société Générale à 3,3 milliards, BNP Paribas devant renforcer ses fonds propres de 2,1 milliards, a précisé l'Autorité de contrôle prudentiel (ACP).
Intégré à l'échantillon des banques testées, le Crédit Agricole n'aurait pas besoin d'augmenter ses capitaux propres, selon l'EBA.
La Banque de France a indiqué qu'il s'agissait d'une estimation préliminaire, qui sera modifiée afin de prendre en compte les données des banques au 30 septembre 2011. Les chiffres définitifs devraient être publiés dans le courant du mois de novembre, annonce l'institut.