Offre du Cyber Monday : Jusqu'à 60% de réduction sur InvestingPro.PROFITER DES SOLDES

Grèce: le nouveau gouvernement entame des discussions sur la dette avec les banques

Publié le 16/11/2011 18:35

Le nouveau gouvernement grec, fort d'un large vote de confiance obtenu mercredi soir au parlement, a aussitôt entamé des discussions avec les banques du monde entier pour effacer une partie de la dette du pays en application du nouveau plan du sauvetage de la Grèce décidée fin octobre à Bruxelles.

La nouvelle équipe gouvernementale a rassemblé une confortable majorité de 255 voix sur 293 des 300 députés présents au parlement mercredi soir pour participer au vote de confiance organisé après trois jours de débat parlementaire.

La coalition formée vendredi dernier autour du Parti socialiste (Pasok) de l'ancien Premier ministre Georges Papandréou, avec le parti conservateur (Nouvelle Démocratie) et l'extrême droite (Laos), pouvait théoriquement compter sur le soutien d'au moins 254 députés.

En faisant le plein des voix, le nouvel exécutif entend montrer aux Européens l'engagement de la Grèce à respecter la feuille de route fixée par ses créanciers, même si elle est douloureuse pour les Grecs. Avant le vote, le Premier ministre grec s'était dit "optimiste" de voir la zone euro "surmonter ses difficultés".

"Je suis optimiste. La zone euro va surmonter les difficultés d'aujourd'hui malgré les divergences entre les pays (...) et les dirigeants vont prendre les décisions nécessaires pour assurer la crédibilité et stabiliser le système bancaire", a déclaré M. Papademos devant les députés.

Le Premier ministre a souligné qu'il fallait "des interventions plus radicales, avec un renforcement de la marge d'actions du Fonds européen de stabilité financière (FESF)".

Juste après avoir obtenu le vote de confiance, Lucas Papademos s'est entretenu avec le chef de l'association mondiale des banques, Charles Dallara, pour ouvrir officiellement les négociations sur le délicat programme d'effacement de la dette grecque.

Signe de l'urgence de la situation, le dirigeant de l'Institut de la finance internationale (IIF) a fait spécialement le déplacement dans la capitale grecque pour rencontrer au plus vite les dirigeants du pays, retenus à Athènes par le scrutin parlementaire.

M. Dallara s'est également entretenu avec le ministre des Finances, Evangélos Vénizélos, qui avait qualifié vendredi "d'urgent le lancement, officiel et public" de la procédure d'effacement partiel de la dette grecque.

Au total, le programme d'échange d'obligations comportant une perte de 50% pour les créanciers privés du pays doit permettre de réduire la dette publique du pays à 120% du PIB du pays en 2020 contre plus de 160% actuellement.

Lors du débat sur le vote de confiance, M. Vénizélos a déclaré au parlement "que le système bancaire grec doit être restructuré prochainement sur une base des capitaux sains et forts".

Depuis mardi, les options sur la table ont fait l'objet de fuites dans la presse. M. Dallara doit poursuivre sa tournée à Francfort, où il rencontrera des dirigeants du secteur financier qui possèdent des titres d'Etat grecs.

Mais avant même le début des discussions, la zone euro a renforcé sa pression sur la Grèce réclamant de nouveau, mercredi, que ses dirigeants s'engagent par écrit à respecter les modalités du dernier plan de sauvetage du pays voté dans la nuit du 26 au 27 octobre à Bruxelles.

Or le parti conservateur rechigne à toute promesse écrite. Prenant le relais de leur chef Antonis Samaras, qui s'y était déjà opposé la semaine dernière, plusieurs députés de droite ont manifesté mardi leur refus de céder aux "diktats de Bruxelles". Cela leur a valu d'être brocardés mercredi par le quotidien à grand tirage Ta Nea, publiant un fac simile de la signature de M. Samaras assortie du commentaire: "la signature qui vaut huit milliards".

Pour les créanciers, cet engagement écrit est en effet la condition sine qua non au déblocage de huit milliards d'euros dont dépend la survie de la Grèce à court terme. Cette somme fait partie d'un premier prêt décidé au printemps 2010.

Le ministre grec des Finances espérait la semaine dernière que la zone euro pourrait débloquer dès jeudi cette somme, indispensable pour éviter une faillite du pays d'ici à la mi-décembre.

Le Premier ministre a réitéré devant les députés la nécessité d'obtenir un engagement signé de chaque parti. Il rencontrera les responsables de la Commission lundi à Bruxelles.

La dénonciation de ces sacrifices devrait figurer en bonne place dans les manifestations de gauche organisées jeudi pour commémorer la répression, le 17 novembre 1973, de la révolte estudiantine contre la junte des colonels.

L'opposition parlementaire de gauche, le parti communiste (KKE) et la gauche radicale (Syriza), qui ont refusé de se joindre à la coalition gouvernementale, devraient fournir des troupes dans la rue aux côtés des contingents traditionnels d'étudiants, face à plus de 7.000 policiers déployés à Athènes.

Derniers commentaires

Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2024 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés