Le groupe nucléaire français Areva va supprimer 1.300 emplois en Allemagne et fermer deux sites, affirme l'hebdomadaire Der Spiegel samedi, soit plus que les 800 évoqués jusqu'à présent par la presse française.
A Paris, un porte-parole du groupe interrogé par l'AFP n'a pas confirmé la fermeture des deux sites allemands et a ajouté que le chiffre de 1.300 suppressions d'emplois était "sans fondement". "Un plan stratégique sera présenté mi-décembre à Paris", a-t-il également rappelé.
Areva, qui a déjà vu le patron de sa filiale allemande démissionner en raison de la réorganisation attendue de ses activités outre-Rhin, devrait rendre publiques ces suppressions d'emplois le 13 décembre à Paris, poursuit l'hebdomadaire qui ne cite pas ses sources.
Le groupe prévoit de supprimer 20% des 5.700 emplois de son principal site allemand à Erlangen, en Bavière. D'autres sites sont également concernés, dont deux qui doivent complètement fermer, selon Der Spiegel.
Alors que l'Allemagne a annoncé sa sortie progressive du nucléaire après la catastrophe de la centrale japonaise de Fukushima, la presse française évoquait jusqu'ici la suppression de 800 emplois chez Areva Allemagne.
Fin octobre, le patron de la filiale allemande, Ulrich Gräber, avait annoncé sa démission. Le groupe a depuis annoncé la nomination de Stefan von Scheidt pour lui succéder à partir du 1er janvier.
Sous la houlette de son nouveau patron Luc Oursel, le groupe est en pleine réorientation après Fukushima et la fin de l'ère d'Anne Lauvergeon. Le "plan d'action stratégique" est destiné à remettre à plat les perspectives de l'ensemble des activités du groupe.