Le président du directoire de PSA Peugeot Citroën, Philippe Varin, a justifié samedi sur Europe 1 les réductions de coûts au sein du groupe en prévenant qu'au second semestre la division automobile de PSA allait "perdre" tous ses gains du premier semestre.
"Le résultat du groupe (au) premier semestre s'est élevé pour la division automobile, qui est le coeur du groupe, à 400 millions d'euros", a-t-il rappelé.
Et "(au cours du) deuxième semestre", a-t-il ajouté, "nous allons reperdre tout ce que nous avons gagné au premier semestre".
"Nous serons seulement proches de l'équilibre en 2011", avertit M. Varin dans un entretien au Journal du Dimanche. "Le marché ne s'est pas redressé en 2011 comme nous l'avions prévu. En Europe où nous réalisons toujours plus de la moitié de nos ventes, il sera au mieux stable cette année", ajoute-t-il.
Et "donc il faut anticiper et faire des économies. Ce que tout le monde ferait dans une situation de pertes", a-t-il souligné sur Europe 1.
"Il n'y a pas de plan social, il n'y a pas de licenciement", a-t-il toutefois réaffirmé, mais "un changement de poste à pévoir" pour "2.000 personnes du groupe PSA".
Il leur sera proposé "un reclassement pour acquérir de nouvelles compétences", sur le modèle de l'unité de Rennes où 50 techniciens et ingénieurs ont été reconvertis de la maintenance à des postes informatiques, a-t-il expliqué.
Il a par ailleurs réfuté toute idée de délocalisation de la recherche et du développement: "Nous ne délocalisons pas", a-t-il dit en précisant qu'aujourd'hui "15.000 personnes" sont dévolues à "la recherche en France" pour "400 à Shangaï et 1.500 à Sau Paulo".
Peugeot PSA est selon M. Varin "le plus gros déposant de brevets en France" avec "1.000 par an" pour un budget annuel dédié à la recherche de "2 milliards", et "85% de la recherche dévoppement du groupe est faite en France et restera faite en France".
Et à l'Etat qui s'est dit prêt à co-investir dans la recherche avec PSA, il a dit "banco", notamment pour le développement de "projets innovants" comme les moteurs hybrides et les nouveaux moteurs thermiques. Il précise au JDD avoir parlé avec Nicolas sarkozy, jeudi à l'Elysée, de "co-investissements possibles" pour certains projets "en recherche avancée" localisés "en France".
Enfin, au leader du Front de gauche Jean-Luc Mélenchon qui lui reproche de s'être augmenté "de 310%" et de gagner "260 années de SMC par an", soit "9.000 euros par jour" il a répondu sur Europe 1: "une part de mon traitement importante est liée (...) aux résultats". "L'année dernière, les résultats ont été très bons, mais je peux rassurer M. Mélenchon, cette année ce sera très différent".