Le Premier ministre portugais s'est félicité lundi de la bonne tenue des des exportations malgré la crise et les doutes sur la capacité du Portugal, sous assistance financière, de relancer son économie.
"Notre secteur exportateur a surmonté la crise et attend patiemment le reste de notre économie", a dit Pedro Passos Coelho à l'ouverture d'un salon international consacré à l'alimentation.
Le gouvernement portugais de centre-droit mise sur les exportations pour relancer l'économie du pays qui a reçu en mai 2011 une aide de 78 milliards d'euros de l'Union européenne et du FMI.
Le Portugal, qui a réussi l'année dernière à réduire de 25% son déficit commercial grâce à une progression de 15% des exportations, a récemment créé un "Conseil stratégique de l'internationalisation de l'économie", placé sous l'autorité du Premier ministre et destiné à doper les exportations.
"Je pense qu'il (le secteur exportateur) sera responsable de notre reprise économique à partir de 2013", a dit M. Passos Coelho tout en admettant qu'une croissance faible des économies de la zone euro risquait de pénaliser les exportateurs portugais.
D'autre part, le programme de réformes et d'austérité auquel le gouvernement de centre-droit s'est engagé en échange du plan d'aide de l'UE et du FMI risque de peser négativement sur le développement économique.
Selon les dernières prévisions de la Commission européenne, l'économie portugaise devrait reculer cette année de 3,3%, la plus mauvaise performance de la zone euro après la Grèce tandis que le chômage a atteint à la fin de l'année dernière le taux record de 14%.
Ces prévisions peu encourageantes ont alimenté des craintes selon lesquelles le Portugal pourrait être contraint de demander soit une aide supplémentaire, soit un allongement du plan d'aide, soit, à l'image de la Grèce, une restructuration de sa dette.
Ces craintes sont intervenues à la veille de l'annonce mardi des résultats de la troisième évaluation par la "Troïka" des bailleurs de fonds du Portugal (UE, FMI et BCE) de la mise en oeuvre des réformes qu'elle a recommandées.