La filiale française du géant américain du hamburger McDonald's va tester, à partir du 18 avril et pour 6 semaines, un hamburger dans une baguette dans ses 1.200 restaurants de l'hexagone et pourrait péréniser ce produit à partir de la rentrée.
"C'est un pain baguette, croustillant et servi chaud, avec de la viande de boeuf, de la batavia, une sauce moutarde à l'ancienne un peu forte et de l'emmental affiné", décrit Nawfal Trabelsi, vice-président de McDonald's France chargé notamment du marketing, lors d'une rencontre avec la presse.
Il reconnaît la "portée symbolique" de ce nouveau produit mais l'inscrit dans la continuité du processus "d'intégration" engagé par McDonald's.
L'enseigne, qui déjà a largement francisé son offre depuis son arrivée en France en 1979, "est toujours en mouvement" mais aussi "toujours à la recherche d'un équilibre entre son ADN (une enseigne américaine de hamburgers, NDLR) et la pertinence locale".
Ainsi, elle a développé les menus, communiqué sur ses achats en France (80% pour l'alimentaire, NDLR), facilité les commandes aux heures de pointe avec des bornes électroniques, introduit les macarons dans l'offre petit déjeuner, proposé des hamburgers au pain complet ou à la fourme d'Ambert, et même développé le service à table.
Le McBaguette sera commercialisé au prix des hamburgers haut-de-gamme, précise McDonald's, c'est-à-dire plus cher que le traditionnel Big Mac.
McDonald's espère qu'il figurera sur "un plateau sur quatre", qui est "l'objectif habituel des nouveautés" éphémères ou pérennes.
Souvent taxé d'arrogance, McDonald's mise sur l'humilité et la modestie, assurant que la décision de péréniser ou non la baguette dépendrait de "l'accueil général" par les clients, tout en assurant que les premiers tests sont positifs.
"On va écouter nos clients (2 millions par jour, NDLR) très conscients que c'est un symbole", assure encore M. Trablesi avant d'ajouter : "J'ai confiance le produit est bon".
Fort de 1.230 restaurants et 63.000 salariés, McDonald's France a enregistré un chiffre d'affaires de 4,2 milliards d'euros HT en 2011.