La Bourse de Paris évoluait sur une note stable lundi à la mi-journée (+0,08%), reprenant son souffle après avoir salué les mesures de la BCE et dans l'attente de nombreux rendez-vous dans la semaine dont une réunion de la banque centrale américaine.
A 12H16 (10H16 GMT), l'indice CAC 40 prenait 2,83 points à 3.521,88 points, dans un volume d'échanges de 776 millions d'euros.
Les analystes chez Saxo Banque misent sur "une séance de temporisation après les forts gains enregistrés en fin de semaine dernière".
Le CAC 40 a accueilli très positivement les annonces jeudi dernier de la Banque centrale européenne (BCE), destinées à soutenir la zone euro via des rachats illimités de dette publique.
La prudence des marchés est également alimentée par l'absence de tout indicateur majeur en cours de séance, tant en Europe qu'aux Etats-Unis.
Le produit intérieur brut (PIB) de l'Italie s'est toutefois contracté plus que prévu au deuxième trimestre avec une baisse de 0,8%, selon des chiffres définitifs diffusés lundi.
Les marchés se préparaient surtout à une semaine riche en événements, avec mercredi la décision de la Cour constitutionnelle allemande sur le futur fonds de secours européen et les élections aux Pays-Bas, ainsi que la fin de la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed) jeudi.
"Les investisseurs restent concentrés sur les politiques monétaires et sur la capacité des banques centrales à +relancer+ la croissance mondiale", indiquent les économistes chez les courtier Aurel BGC.
Ils ajoutent que les espoirs d'une action de la Fed sont grands, surtout depuis les mauvais chiffres de l'emploi publiés vendredi dans le pays.
Parmi les valeurs, plusieurs banques profitaient encore de l'optimisme en zone euro après la BCE. BNP Paribas prenait 2,67% à 38,79 euros, Crédit Agricole 3,33% à 5,52 euros et Société Générale 1,96% à 24,97 euros.
Eiffage (+2,15% à 25,44 euros) bénéficiait de propos de son nouveau PDG Pierre Berger aux Echos, assurant que le résultat net sera en "nette croissance" sur l'année.
LVMH (+0,41% à 133,40 euros) n'était pas affecté par le tollé provoqué par le patron du groupe, Bernard Arnault, qui a demandé la naturalisation belge. M. Arnault a tenté dimanche de désamorcer la polémique, réaffirmant qu'il continuera à payer ses impôts en France, en plein débat sur les projets fiscaux du gouvernement.
Vallourec (-3,84% à 35,79 euros) était affecté par un abaissement de recommandation de "neutre" à "vendre" par la banque suisse UBS.
PSA Peugeot Citroën perdait 0,30% à 6,42 euros. Le rapport commandé par le gouvernement pour évaluer la situation du constructeur automobile laisse "en suspens" la question de la fermeture de son usine d'Aulnay-sous-Bois, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier.
Faurecia perdait 4,00% à 14,15 euros. L'équipementier va lever 220 millions d'euros via une émission d'obligations à option de conversion et/ou d'échange en actions nouvelles ou existantes (OCEANE).
Enfin, NYSE Euronext perdait 1,16% à 20,10 euros, affecté par la chute de ses volumes de transactions sur ses marchés européen et américain.