Les ministres des Finances de l'UE ont demandé mercredi à 14 pays d'assainir leur situation budgétaire, neuf d'entre eux, dont la France, devant ramener leur déficit sous la limite européenne autorisée de 3% du Produit intérieur brut d'ici 2013.
Les ministres ont "ouvert des procédures pour déficit excessif contre la Belgique, la République tchèque, l'Allemagne, l'Italie, les Pays-Bas, l'Autriche, le Portugal, la Slovénie et la Slovaquie", ont-ils indiqué dans un communiqué.
Ils ont aussi décidé d'enclencher la phase suivante de la procédure pour déficit excessif concernant la Grèce, progressant ainsi vers la possibilité de sanctions.
Ils ont par ailleurs "révisé le calendrier pour la réduction des déficits" de la France, de l'Espagne, de l'Irlande et du Royaume-Uni.
Au final, les ministres des Finances ont demandé à neuf pays de ramener d'ici 2013 leur déficit public sous les 3%.
Il s'agit de la France, l'Allemagne, l'Espagne, les Pays-Bas, l'Autriche, le Portugal, la République tchèque, la Slovaquie et la Slovénie.
Les pays de l'UE ont donné en revanche jusqu'à 2012 à l'Italie et à la Belgique pour revenir dans les clous, jusqu'à 2014 à l'Irlande et même jusque avril 2015 au Royaume-Uni.
Actuellement, 20 pays de l'UE sur 27 sont sous le coup de procédures de l'UE pour déficit excessif.
Avec cette recommandation --qui avait été proposée par la Commission européenne mais devait encore être formellement adoptée par les Etats--, la France disposera d'un an de plus que prévu auparavant pour revenir dans les clous.
La ministre française des Finances Christine Lagarde a indiqué mardi avoir accepté cet objectif, mais à condition que la croissance soit au rendez-vous.
Jusqu'ici, Paris contestait cette recommandation, qu'elle ne jugeait pas réaliste, demandant un délai jusqu'en 2014.
La France devra réduire son déficit structurel de "plus de 1% du PIB" par an entre 2010 et 2013 pour parvenir à l'objectif donné, selon la recommandation.
Elle a jusqu'au 2 juin 2010 pour commencer à prendre "des actions suivies d'effets".
Le déficit est attendu l'an prochain en France au niveau record de 8,5% du Produit intérieur brut.