PARIS (Reuters) - Les Bourses en Europe reculent vendredi à mi-séance et Wall Street est annoncée hésitante mais il faudra attendre la statistique mensuelle de l'emploi aux Etats-Unis, une heure avant l'ouverture, pour voir s'y dessiner une tendance.
Ces chiffres seront étudiés soigneusement par les investisseurs dans un contexte d'interrogations sur le rythme du resserrement monétaire des grandes banques centrales, qui favorise la hausse des taux et pèse sur les actions.
À Paris, le CAC 40 perd 0,28% (14,23 points) à 5.138,17 points vers 10h25 GMT. À Francfort, le Dax cède 0,19% et à Londres, le FTSE abandonne 0,1%. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 perd 0,3 %, l'EuroStoxx 50 de la zone euro 0,16% % et le Stoxx 600 0,3%.
Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street proche de l'équilibre mais la publication, à 12h30 GMT, du rapport officiel sur l'emploi non-agricole aux Etats-Unis en juin pourrait changer la donne.
Sur les marchés obligataires, les rendements des emprunts d'Etats européens continuent de progresser, celui du 10 ans allemand évoluant autour de 0,57% et le rendement de l'OAT française de même échéance s'affichant à plus de 0,935%, à un plus haut depuis la mi-avril.
La publication, mercredi soir, du compte rendu de la dernière réunion monétaire de la Fed n'a guère éclairé les investisseurs sur le rythme des resserrements à venir, les responsables de l'institution se montrant divisés sur les perspectives d'inflation.
Dans ce contexte, ce sont surtout les chiffres du salaire horaire moyen, publiés en même temps que ceux des créations d'emploi, qui seront surveillés. Le marché table sur 179.000 créations de postes, un taux de chômage stable à 4,3% et une hausse de 0,3% du salaire horaire moyen.
En Europe, le compte-rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) a montré que l'institution était prête à franchir une nouvelle étape dans le processus d'abandon graduel de sa politique d'assouplissement quantitatif.
Sur le marché des changes, l'euro cède un peu de terrain, autour de 1,1412 dollar, après avoir grimpé de 0,6% la veille.
La livre sterling recule parallèlement de 0,5% face au dollar après l'annonce d'une contraction de la production industrielle britannique en mai.
En dépit de la remontée des taux, le compartiment des services aux collectivités, fortement endetté et donc habituellement pénalisé par la hausse des rendements obligataires, signe la seule progression sectorielle en Europe, porté par un bond de 4,4% de Centrica, qui serait très convoité, selon la presse britannique.
A la baisse, Carrefour (PA:CARR) chute de 4,2%, en queue du CAC et du Stoxx 600, au lendemain de la publication de son chiffre d'affaires trimestriel. Les analystes soulignent que la croissance solide des derniers mois a été assurée par une politique de prix et de promotions préjudiciable aux marges.
Le secteur du pétrole et gaz accuse le plus fort repli en Europe (-0,97%), pénalisé par le net repli des cours du brut après des statistiques montrant une hausse de la production américaine.
Les opérateurs de marché suivront à 17h00 GMT les chiffres hebdomadaires publiés par Baker Hughes sur le nombre de systèmes de forage actifs aux Etats-Unis.
(Patrick Vignal, édité par Marc Angrand)