L'ouverture dimanche de nouvelles lignes à grande vitesse en Belgique et aux Pays-Bas devraient permettre à Thalys de s'imposer entre Paris et Amsterdam, selon les dirigeants de la compagnie ferroviaire.
L'ouverture aux trains à grande vitesse des lignes nouvelles reliant Anvers à Rotterdam et de Rotterdam à l'aéroport d'Amsterdam permettra à Thalys de gagner 33 minutes vers Rotterdam et 51 minutes vers Amsterdam.
La capitale néerlandaise sera ainsi à 3 heures 18 de Paris, un temps de parcours qui doit être encore réduit de cinq minutes fin 2010.
Vers le nord de l'Allemagne, Thalys va emprunter la ligne nouvelle entre Liège et la frontière belgo-allemande, ce qui permettra de gagner 36 minutes vers Aix-la-Chapelle et Cologne. Cologne sera ainsi à 3 heures 14 de Paris.
"Toute notre offre sera désormais à grande vitesse", s'est réjoui mercredi Olivier Poitrenaud, le directeur général de Thalys International, lors d'une présentation des nouveaux services à la presse.
Entre Paris et Amsterdam, Thalys, compagnie formée par la SNCF, la SNCB belge, les NS néerlandais et la DB allemande, compte passer de 6 allers et retours quotidiens à 7, puis 10 dans un an.
Son trafic devrait augmenter de 35% dès 2010 et de 65% d'ici 2013, a estimé le dirigeant. Le train devrait alors battre l'avion à plate couture sur cette liaison --sur laquelle l'aérien a encore 53% du marché à ce jour.
La compagnie, qui transporte actuellement 1,5 million de passagers sur cette relation, ne s'arrêtera plus à La Haye en chemin, la ligne nouvelle contournant la ville.
"Sur Amsterdam, Thalys a vraiment vocation à faire circuler des trains venant de Paris", a précisé M. Poitrenaud. Ils seront secondés entre Bruxelles, Anvers, Rotterdam et Amsterdam par les trains rapides Fyra (coopération de la SNCB et de HSA, coentreprise des NS et d'Air France-KLM).
Sur Paris-Cologne, Thalys reste à 6 rotations par jour, car "il reste des réserves de capacités", selon son directeur général. L'objectif est néanmoins de voir la fréquentation gagner 15% l'an prochain et 30% d'ici 2013.
Sur Paris-Bruxelles (25 allers et retours quotidiens), les prix vont augmenter en moyenne de 1,8%.
Vers l'Allemagne et les Pays-Bas, l'augmentation sera de 10 à 12%. "Mais le gain de temps sera de 15 à 20%", a justifié Olivier Poitrenaud. Il cite le coût du péage payé par ses trains, qui est notamment multiplié par 18 pour emprunter la ligne nouvelle aux Pays-Bas.