Le constructeur automobile américain Ford a annoncé mardi que la fermeture de l'usine de Genk en Belgique allait lui coûter 750 millions de dollars d'indemnités de départ, selon des termes négociés avec les syndicats d'ouvriers du site.
L'usine de Genk emploie 4.000 ouvriers et 300 salariés administratifs et commerciaux. La fermeture du site, annoncée en octobre, est prévue pour la fin 2014.
"Nous avons récemment finalisé nos négociations avec les représentants de nos ouvriers à l'usine de Genk concernant les indemnités de départ et la proposition qui en a résulté a été approuvée par une majorité de votes", explique Ford dans un document boursier.
Le coût de ces indemnités et du processus de consultation "va s'élever à 750 millions de dollars qui seront versés en numéraire", a ajouté le document, qui précise que des négociations sont encore en cours pour les employés administratifs et commerciaux du site.
Un porte-parole joint par l'AFP s'est refusé à donner plus de détail sur le coût attendu de la fermeture de l'usine de Genk hors indemnités de licenciements.
Il n'a pas non plus donné de détails sur le coût de la fermeture attendue mi-2013 du site d'assemblage de Southampton, dans le sud de l'Angleterre, et de l'usine d'emboutissage sur le site géant de Dagenham, à l'est de Londres.
Le constructeur avait indiqué fin janvier avoir perdu 1,75 milliard de dollars l'an dernier en Europe et avait averti que ses pertes allaient s'aggraver cette année et monter à 2 milliards de dollars.
Le marché européen de l'automobile traverse une profonde crise et plusieurs constructeurs, notamment General Motors et PSA, ont annoncé des fermetures d'usines en Europe, tandis que Renault les a évitées mais a prévu de supprimer quelque 7.500 emplois.
L'action de Ford a clôturé en baisse de 0,75% à 13,16 dollars à la Bourse de New York.