Offre du Cyber Monday : Jusqu'à 60% de réduction sur InvestingPro.PROFITER DES SOLDES

A400M: EADS met la pression et fixe une nouvelle échéance, la mi-février

Publié le 06/02/2010 11:50
Mis à jour le 06/02/2010 15:10

EADS a mis à son tour la pression samedi sur les sept pays avec qui le groupe aéronautique européen négocie durement le financement des surcoûts du programme de l'Airbus de transport militaire A400M, réclamant une clarification avant la mi-février.

"Nous devons avoir une idée claire, pas détaillée, mais claire de la manière dont doit être traité l'A400M avant la fin de la semaine prochaine", a déclaré son président, Louis Gallois, devant des journalistes en marge de la conférence sur la sécurité de Munich, sorte de "Davos de la défense".

EADS, maison mère d'Airbus et les sept pays partenaires du programme (Allemagne, France, Espagne, Royaume-Uni, Belgique, Luxembourg et Turquie) sont engagés depuis des mois dans une âpre négociation pour partager les surcoûts d'un programme doté de 20 milliards d'euros mais notoirement sous-financé.

En dernier lieu, selon le ministre français de la Défense Hervé Morin, les sept partenaires ont donné à EADS jusqu'à la fin février pour boucler les négociations.

Des deux côtés de la table de négociation, on confie que les surcoûts sont de l'ordre de 5,2 à 5,3 milliards d'euros. Les Etats se sont déjà engagés à prendre à leur charge deux milliards d'euros et EADS, 800 millions d'euros.

La France a proposé jeudi le recours à un mécanisme d'avances remboursables, similaire à celui mis en oeuvre dans les programmes aéronautiques civils, pour un montant maximum d'1,5 milliard d'euros (dont 400 millions supportés par Paris) mais sans obtenir encore le ralliement de ses partenaires.

S'il était acquis -en dépit de réticences essentiellement britanniques et allemandes, dit-on de source proche du dossier-, resterait encore un milliard d'euros à trouver.

"L'écart n'est pas si grand et les efforts conjoints devraient permettre d'aboutir à une solution qui permettrait à tout le monde de déboucher sur un compromis acceptable", a estimé M. Gallois dans la capitale bavaroise, précisant qu'il reste aussi "à se mettre d'accord sur certains mécanismes financiers".

La chancelière allemande Angela Merkel et le président Nicolas Sarkozy ont exprimé de conserve jeudi à Paris leur volonté de parvenir "à une solution" pour ce programme dont leurs armées sont les principales clientes (60 appareils pour l'Allemagne et 50 pour la France, sur un total de 180 commandes).

Mme Merkel en a souligné "l'importance stratégique".

Pour EADS l'enjeu est double. A court terme, a expliqué M. Gallois, il s'agit de permettre au géant européen de l'aéronautique et de l'espace et à ses actionnaires de produire leurs comptes dans les temps.

A plus long terme, il en va selon lui de la "sauvegarde" des capacités du principal concurrent de l'américain Boeing à achever non seulement le programme de l'A400M mais aussi à poursuivre "dans de bonnes conditions" ses autres programmes militaires et civils.

L'un des objectifs de la discussion est d'éviter une dégradation de la note d'EADS qui aurait des conséquences directes sur l'ensemble des activités du groupe.

Les difficultés financières du programme découlent d'un développement plus long et complexe que prévu. Le premier avion ne sera pas livré avant le début 2013, à la France, avec au moins trois ans de retard sur le calendrier.

"A la tonne transportée, l'A400M est moins cher que le C130 Hercules et le C17 (deux avions américains) même avec les augmentations de prix que nous proposons", a cependant affirmé le patron d'EADS, concluant: "Je ne pense pas que les Etats fassent une mauvaise affaire".

Derniers commentaires

Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2024 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés