Une filiale américaine de la banque britannique HSBC, spécialisée dans le crédit immobilier à risque, a été condamnée à verser plus de 2,4 milliards de dollars pour avoir trompé quelque 11.000 plaignants sur la qualité de ses actifs.
Rachetée par HSBC en 2003 et aujourd'hui rebaptisée HSBC Finance, Household international devra verser 1,5 milliard de dollars d'amende et près d'un milliard au titre des intérêts, selon le jugement d'un tribunal de l'Illinois (nord des Etats-Unis) consulté vendredi par l'AFP.
Il s'agit de la plus lourde condamnation dans des poursuites en nom collectif visant des titres financiers, a affirmé dans un communiqué le cabinet Robbins-Geller-Rudman & Dowd, qui représentait quelques-uns des 10.902 plaignants.
Contactée par l'AFP, HSBC a indiqué qu'elle "prévoyait" de faire appel du jugement, assurant avoir de "solides arguments" dans une affaire "vieille de onze ans".
Dans leur procédure lancée en 2002, les plaignants accusaient Household International de s'être livré à des pratiques "trompeuses" pour dissimuler la piètre qualité de leurs créances immobilières, titrisées et revendues ensuite à des prix "artificiellement élevés".
La plainte couvrait la période allant de 1997 à 2002, date à laquelle Household International avait procédé à une révision de ses méthodes comptables.
Première banque européenne, HSBC avait acquis Household International en 2003 pour 15 milliards de dollars.